Dis (S.113) je cherche protection auprès du Détenteur de l’émergence du jour contre tout mal de ce qu’Il a créé…puisque Allah dit que c’est Lui qui Nous a créés avec ce que nous commettons (V.96, S.37), la recherche de la protection de ce qu’il a créé inclut donc notre tendance à dévier de Sa voie. Et cette sûrate courte dira l’Imam est le plus puissant moyen d’entrer dans la périmètre de protection et de sûreté d’Allah contre tout type de mal. La formule ‘A’ûzu à la première personne du singulier (je cherche protection) signifie bien plus que la simple recherche de protection dira-t-il, elle présuppose déjà la reconnaissance de l’Unique attribut d’Allah de Contrôler les créatures et les évènements (V.54, S.7) d’Agréer notre Foi, de nous Guider sur Sa Voie et de nous Mettre à l’abri de tout mal qui émane des combinaisons spatio-temporelles des créatures et des évènements. Ce qu’aucun autre qu’Allah n’est capable de garantir. Dans l’exégèse de cette Sûrate courte de 5 versets, il y a pourtant toute une densité de sens reflétée dans le vocabulaire choisi par Allah du Falaq (éclatement, émergence, éclosion, lever) et qui selon Ibn ‘Abbâs signifie le bout du tunnel pour tous ces anxieux de toute sorte, handicapés par la peur, la maladie, l’incapacité, l’angoisse de lendemains tristes, la perte de capital ou encore le doute – autant Allah est le Seul à pouvoir tirer la joie et la lumière du jour à partir de la pénombre et la tristesse de la nuit, autant Il est Celui qui peut surprendre l’anxieux dans son tunnel et le propulser hors de danger…Ayons juste confiance et traduisons – le par la récitation de cette Sûrate en intentionnant son contenu composite sur tout mal issu de la création – environnement (Falaq), créature (Khalaq) évènement (waqab), Comportement (‘uqad), Intention (Hasad). Rien de tous ces maux ne peut nuire que par l’ordre d’Allah (V.106, S.2) et donc inutile de rechercher protection auprès d’amulettes, de supposés génies protecteurs, ou de je ne sais quoi.
Et l’Imam de faire remarquer que si Allah nous a gratifié de la formule de la S.113 pour nous apprendre comment chercher protection auprès de Lui contre tout mal de la création, Nous ne serions pourtant indemnes du mal humain et Satanique même si faisant partie de la création – puisque ce mal est à l’origine de notre condition sur terre. Et donc Allah complète la gamme par la S. 114, qui elle apprend à chercher protection auprès d’Allah de tout mal issu de l’Homme, de Satan, de leur combinaison maléfique et de leur entreprise permanente de faire douter nos cœurs et y installer le waswasa (oscillations émotionnelles) en nous faisant croire qu’on peut compter sur des supposés dieux (Ilàh), supposés souverains (Malik) et supposés seigneurs (Rabb). Tous trois titres que prétendent détenir les humains et Satan dans leur entreprise de détourner l’humain et qui par l’absurde fondent les piliers de la Tawhîd (Ulûhiya – Divinité, Rubûbiya – Souveraineté). Et ces oscillations que provoquent les Satans dans les deux espèces humaines et Djinn (V.112, S.6) sont le fait aussi de notre fragilité d’humains à préférer les apparences (matérialité) à la profondeur (Tawhîd), à aussi ne pas verrouiller nos cœurs par le Zikr et par la permanence de la conscience de Dieu, qui donc laisse place à autres vibrations (la nature ayant horreur du vide !). Les entreprises conjuguées des acolytes Sataniques dans les deux espèces – huamaine et Djinn – consistent à installer les oscillations dans le cœur, l’esprit, l’âme et à imprégner inévitablement nos organes d’agissements gouvernés par la négligence de Dieu et l’attachement à ce qui ne le vaut pas (V.95, S.16).
Le Prophète – qui a nous a valu ces deux formules de secours dans des circonstances particulièrement édifiantes, indique donc le mode d’emploi de ces deux Sûrates dont il avait dit qu’elles sont un remède à tout mal, toute affection, toute maladie, mais avait-il ajouté ne peut empêcher bien sûr la mort. Voici quelques extraits du Mode d’emploi indiqué par le Prophète de ces 2 Sûrates.
· ‘Aqba Ibn ‘Âmir a reçu du Prophète l’indication de réciter les 2 S. après chacune des 5 prières obligatoires quotidiennes comme recherche de protection et comme confirmation du serment de notre Foi à Allah.
· Seyyidatuna ‘Aïcha a rapporté que le Prophète récitait dans le creux de ses mains réunies les trois S. 112, 113, et 114 trois fois le soir au coucher et se massait tout le corps avec de la tête aux pieds, en guise de protection de son âme pendant son sommeil auprès d’Allah SWT.
· ‘Abdul-Làh Ibn Khubaïb a reçu du prophète de réciter les 2 S. 3 fois chaque fois que de besoin – en préventif et en curatif. Le Prophète lui avait indiqué que c’est non seulement un soulagement pour lui en toute circonstance, mais aussi pour quiconque le sollicite, il peut lui faire cette formule.
· Le Prophète lorsqu’un malade se présentait à lui, récitait sur le malade et soufflait sur lui les 2 S. comme Ruqiya
· Au lever du jour, la récitation de la S.113 constitue la meilleure entrée dans la citadelle d’Allah.
L’Imam conclut par rappeler que le Qur’ân dans son entièreté est à la fois remède et soulagement de toute sorte pour le croyant (V. 72, S.17) – en toute circonstance, mais que ces deux S. de par le contexte de leur révélation, leur charge de Tawhîd, la puissance de leur contenu (Rabbi), le secret de leur résultat garanti par le Prophète est à méditer au-delà de l’usage béni que nous en faisons sur ordre d’Allah (impératif de Qul – Dis…). Les deux S. totalisent 5 et 6, soit 11 versets – qui est Huwa (Lui), car il n y a que Lui (S.112) qui en définitive détient l’Unicité de l’Adoration, Protège contre la mal (S.113) et Prémunis contre les mauvaises ondes humaines et sataniques (S.114).
Rappelons-nous tout de même en tant que croyant dira-t-il que nous cherchons protection lorsque nous sommes exposés, inquiets ou anxieux – ce qui n’est pas étranger à l’humain, mais avec la Foi que les sorties de crises vont avec les crises, que le support d’Allah va avec l’épreuve et l’endurance et que l’aisance va aussi avec la difficulté (S. 94), nous arrivons à relativiser les circonstances qui nous contrarient pour nous rendre compte de l’immense bénédiction que Allah nous a gratifiée dans tous les domaines possibles et imaginables (V. 34, S.14).
Que toutes les récitations de ces deux S. faites après lecture de ce texte et au-delà soient agréées par Allah et pour le retour à meilleure santé et pleine capacité sans dommage de notre sœur Katty, ainsi que de toute personne dans la maladie ou dans l’incapacité.
Best Zyars
Al Amine
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