PARIS – Le Recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, a rendu hommage à Seydil Hadji Malick Sy, vendredi dernier, en lui décernant, à titre posthume, la médaille des Bâtisseurs de mosquées de France. La distinction a été remise à son petit-fils, Serigne Moulaye Sy Habib, à la tête d’une forte délégation composée de Serigne Sidy Ahmed Sy Al Amine, Serigne Abdoul Hamid Sy Al Amine, Serigne Mouhamed Lamine Kane… Dans son prêche, l’imam de la Grande mosquée de Paris a insisté sur le rôle majeur du Cheikh dans la propagation de l’Islam et de la Tariqa tidiane en Afrique de l’Ouest. Le Recteur Chems-eddine Hafiz a rappelé que Seydil Hadji Malick Sy avait été invité, en 1922, à la pose de la première pierre du lieu de culte parisien. Mais empêché, le saint homme avait demandé à Abdel Hamid Kane, son « Muqaddam » (disciple), de le représenter.
Seydil Hadji Malick Sy est un érudit appartenant à l’école de jurisprudence malikite et à l’école de théologie asharite. C’est un disciple de Cheikh Ahmad Tidiane Chérif, fondateur de la confrérie soufie tidiane, une voie spirituelle musulmane que El Hadji Malick Sy contribua largement à diffuser au Sénégal et en Afrique subsaharienne. Fin lettré, il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Qilâsu thahab, « l’Or décanté ».
Lors de la remise de la distinction, le Recteur a manifesté sa grande envie de visiter Tivaouane et le Sénégal. La rencontre a pu avoir lieu par l’entremise de l’Ambassadeur du Sénégal en France, El Hadji Maguette Sèye, suite à des échanges avec Chems-eddine Hafiz. La cérémonie s’est déroulée en marge des journées Serigne Babacar Sy, à Paris, initiées par le dahira « Sope Naby » de France. La conférence internationale portait sur le thème : « Soufisme face aux défis de la mondialisation ».
Ousmane Noël MBAYE
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