22 novembre 2024
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DIRECT DU MINBAR

DIRECT DU MIN’BAR – L’usurpation et la falsification : des habits de contrefaçon que doit éviter tout croyant (Hadith)

Le croyant comme avait décrit le Prophète est celui qui préserve la communauté de tout préjudice pouvant venir de sa langue (communication) ou de ses mains (action et interaction). Or fait remarquer l’Imam, les faussaires ont envahi la communauté de par leurs multiples agissements de préjudice – mensonge, triche, espièglerie, tripatouillage, usurpation, falsification, usage de faux (titres, papiers, identité) et encore. La conscience apaisée dira-t-il ne peut s’accommoder de tels agissements à l’échelle individuelle comme à l’échelle communautaire, car le non-respect de l’appel du prophète (précité) préjuge d’un danger qui guetterait individus et communautés (V.65, S.4).

Le point de départ d’un diagnostic sans complaisance, pour prendre conscience de l’ampleur du mal aux fins de rectifier, est l’auto-évaluation (qui avait fait l’objet d’un DdM en 2012), auto-évaluation qui consiste en une démarche humble et salutaire de soigner son intérieur (intention, pensée, esprit, cœur et émotions) pour ne ressentir que du bien, bien pour soi (V.44, S.30) , bien pour les autres (V.114, S.3), bien pour ce que Allah a décidé et qui doit nous être convenable quel que soit l’impact, conformément au 6ème pilier de la Foi (Imàn). Une fois cet intérieur nettoyé, aspiré et poli (comme on le ferait pour l’habitacle souvent sale, tâcheté et poussiéreux de nos voitures), on peut alors cibler (i) la communication, (ii) les agissements, et (iii) le comportement.

En ce qui concerne la communication et pour revenir sur l’appel du prophète, nulle expression ne doit comporter mensonge, triche, faux témoignage, orgueil, ostentation, calomnie ou autre (V.263, S.2). Le repère est aussi simple qu’un autre enseignement du prophète – considérer les autres comme nous-mêmes aurions souhaité qu’ils nous considèrent. Les agissements doivent obéir au bien, au vertueux, à la convenance, et ne pas s’habiller de triche, d’usurpation, de falsification, d’association de malfaiteurs, et même d’insinuation (V.167, S.3). Le Qur’ân insiste sur l’exemple de Pharaon, de Hàmàn et de Qàrûn, tous dans la période du prophète Mûsa, et qui ont usurpé le titre de Souverain, abusé de la soumission de leur peuples et forcé le passage pour tenter d’atteindre en plus des sommets d’honneur qu’ils ne méritaient pas (V.39, S.29). L’Imam d’insister sur un phénomène social inquiétant de l’usurpation de titre, de falsification et d’usage de faux qui peuplent la garde-robe du croyant alors que ce sont des habits de contrefaçon. Dans le domaine du savoir, dira-t-il, certains se proclament Cheikh, Imam ou Docteur, Professeur, sans avoir le titre (ceux qui l’ont ne tiennent pas à la mention). Le titre le plus honorifique de l’humain pourtant n’est-il pas Serviteur (V.30, S.19) d’Allah – et avec lequel il sera devant Allah pour le jugement ultime. Le mal est allé jusque dans les biens de consommation, marchandises et services, pour lesquels les opérateurs et vendeurs annoncent un produit parfait et attractif et délivrent un bas de gamme, comme c’est souvent dans les offres de Hajj ou de ‘Umra ou dans les ventes immobilières ou les projets d’infrastructure. Le faux règne sous le label de la publicité et du marketing alors que Allah s’interroge sur pourquoi annoncer ce qui ne sera pas délivré (V.3, S.61) ? Quelle énormité dit le Qur’ân !

Quant au comportement dira l’Imam, il n’est plus surprenant de voir certains croyants usurper le titre de membre de la famille du Prophète (Euhlul Bayt, Chérif) ou dans un autre domaine plus commun, membre de la famille Royale ou Présidentielle, ou autre (Gouvernement, État-Major, Conseil, Direction, Consulat) alors qu’ils ne le sont pas. Il n’est pas rare dira-t-il de voir le pauvre prétendre être nanti, l’avare jouer au mécène, l’ignorant au Détenteur de Savoir, le petit se mettre sur la pointe des pieds pour paraître plus grand (de taille), et maintenant l’homme même usurpe l’identité de la femme et la femme celle de l’homme…tout comportement dira-t-il contre-nature et portant un énorme préjudice au bien être individuel et communautaire. Ceux-là dira-t-il sont les Làbisa Thawabath-Thûr (porteurs d’habits de contrefaçon ou de controverse) comme avait averti le Prophète.

Il n y a pas seulement le comportement d’usurpation, de triche et de falsification qui est condamnable, il y a aussi qu’en agissant ainsi, comme le dit le Qur’ân, i.e. en voulant être loué pour ce qu’ils n’ont pas fait ou ce qu’ils n’ont pas été (V.188, S.3), ils dénient aux détenteurs légitimes leur droit octroyé par Allah et donc remettent en cause le 6ème pilier de leur foi. Allah avertit toutes ces catégories que leur comportement et agissement mènent au châtiment.

Soyons humbles dans ce que Allah a ordonné et décidé pour nous et pour les autres, ne prétendons pas ce que nous ne sommes pas, ne trichons pas sur l’intérieur, le paraître, la communication, les agissements et les interactions, l’identité, n’usurpons aucun droit, aucun titre, ne falsifions aucunement et nous serions ainsi en phase et en harmonie avec nous-mêmes et avec notre environnement. Tout ne sera alors que sérénité, paix, équité et justice…et c’est seulement ainsi que Allah nous enverra ses bénédictions (V.96, S.3).

Puis-je vous demander de prier pour le repos dans le plus convoité des Paradis de notre affectueuse et bien chère Maman – Fatou Ndiaga Ndiaye – qui nous a quitté cette semaine à Thiès. Puisse Allah lui réserver l’Agrément final de là-haut (Vs 28-30., S.89) et merci pour vos prières.

Best Zyars en ce Vendredi 21 Rajab qui annonce le Ramadan dans 40 jours ISA.

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