16 octobre 2024
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Education Islamique

Le Travail en Islam , Excellence et Honneur

INTRODUCTION
 
Les musulmans sont le peuple du juste milieu :
 
Sourate 2, verset 143
 
« C’est ainsi que Nous avons fait de vous une communauté du juste milieu afin que vous soyez témoins parmi les hommes et que le Prophète vous soit témoin. Nous n’avions fixé la direction vers laquelle tu t’orientais initialement que pour distinguer ceux qui suivraient le Prophète de ceux qui se détourneraient de lui. Certes, le changement de direction fut une épreuve difficile, mais pas pour ceux que Dieu conduit dans le droit chemin. Et ce n’est pas Dieu qui vous ferait perdre votre foi, car Dieu est Plein de bonté et de compassion pour les hommes. »
 
Le juste milieu, associé au suivi de la Sunna du Messager de Dieu (qpssl) quand les autres s’en éloignent (les Juifs de Médine n’ont pas changé de Qibla quand cela a été ordonné au Prophète -qpssl), consiste à rechercher le Bien non pas seulement pour ce Bas-Monde [« ad-Dunyâ »] (les matérialistes), dans lequel nous ne passons qu’un instant, mais aussi pour l’Au-Delà, dans lequel nous vivrons éternellement :
 
Sourate 2, versets 200 à 202
 
« Une fois ces rites terminés, invoquez Dieu comme vous invoquiez d’habitude vos pères, mais avec une ferveur plus vive encore. Mais il est certaines personnes qui disent seulement « Seigneur ! Accorde-nous une belle part dans ce monde ! » Ceux-là n’auront aucune part dans la vie future.
 
Et il en est d’autres qui disent : « Seigneur accorde-nous une belle part conforme dans ce monde et une belle part dans la vie future, et préserve-nous des tourments de l’Enfer ! »
Ceux-là auront une part conforme à ce qu’ils auront mérité et Dieu est prompt dans Ses comptes. »
 
Notons que Dieu (qsE) ne parle pas de ceux qui ne demandent que pour l’Au-Delà, les Ascètes qui ne suivent pas la Sunna du Prophète (qpssl). Ces derniers ne sont pas au juste milieu non plus. Le Croyant demande aussi à Dieu (qsE) une part dans ce Monde.
 

  1. OCCUPER SON TEMPS AVEC DES ACTIVITÉS LICITES AFIN DE S’ÉLOIGNER DES PÉCHÉS VÉNIELS : LE DJIHÂD CONTRE LA PARESSE ET L’INACTIVITÉ           

 
Cheikh Mohammed al-Ghazâlî (qdlfm)  dit dans son livre « Renouvelle ta vie »  aux chapitres :
 
« 7. Les méfaits du désoeuvrement » et « 8. Ne pas se laisser vaincre par les futilités » que l’islam ne se limite pas aux 5 Piliers et à une vie de paresse mais à une vie de chaque seconde remplie du souvenir de Dieu (qsE) par le Rappel [« Dhikr »] mais aussi par les oeuvres qu’il agrée, transformant chaque acte de tous les jours en acte d’adoration qui nous éloigne du péché et de l’imperceptible glissée vers l’Enfer.
 
Si notre coeur n’est pas constamment occupé par des bonnes oeuvres, il risque de nous appeler au péché. C’est le même coeur qui bas dans la poitrine de l’homme dans la Prosternation [« Sudjûd »], s’emplissant de crainte, d’amour et de soumission à Dieu (qsE) et devant la télé, ou à perdre son temps, qui s’éloigne de Lui, soumis aux passions destructrices. »
 
Sourate 33, verset 4
 
« Dieu n’a pas doté l’homme de deux coeurs, pas plus qu’Il n’a assimilé à vos mères vos épouses à qui vous dites en les répuidiants : « Tu es aussi illicite pour moi que le dos de ma mère » ; de même qu’Il n’a point assimilé vos enfants adoptifs à vos propres enfants. Ce ne sont là que des propos que vous prononcez à la légère. Dieu dit la vérité et c’est Lui qui montre le droit chemin. »
 
Cette vie est un « terrain » d’épreuves pour l’Homme qui s’élève en degrés par sa piété. La frivolité et la fénéantise ne sont pas les objectifs de cette création : Chaque chose est à sa place parfaite même si l’homme a la possibilité de transformer leur utilisation soit en péché, soit en bonne oeuvre (selon la distinction de la Guidée -coranique et de la Sunna). Cette distinction fera la différence entre les actes qui repliront la balance droite de ceux qui repliront la balance gauche de chaque Homme et Djinn au Jour du Jugement.
 
Sourate 23, versets 115 et 166
 
« Pensiez-vous que Nous vous avions créés sans but et que vous ne seriez jamais ramenés vers Nous ?
 
Exalté soit Dieu, le vrai Souverain ! Il n’y a point de divinité que Lui, le Seigneur du Trône sublime ! »
 
Bien peu profitent de deux bienfaits de Dieu (qsE) quant ils en disposent et beaucoup regrettent ne pas en avoir profité une fois qu’ils en sont privés et qu’il est trop tard :
 
Dire [« Hadîth »], Bukhârî et Nawawî (qdsseux2) [#97] rapportent d’après ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
 
« Il y a deux faveurs dont beaucoup de personnes sont privées : Ce sont la bonne santé et le temps libre. »
 
Ces deux biens (santé et temps libre) sont deux composantes indispensables à l’action. Ceux qui l’ont compris, même quant ils en sont partiellement privés, par une activité professionnelle prenante ou un handicap physique majeur ou bien même la vieillesse, en profitent au maximim, remplissant leur coeur du Rappel de Dieu (qsE) à la mosquée, de la bonne fréquentation et de la Prière en groupe. Ceux qui ne l’ont pas compris, bien que pleinement possesseurs de ces deux biens, perdent leurs temps en futilités et délaissent leurs obligations. D’autres, dans une position intermédiaire, profitent de ce temps et de cette santé au minimum afin de remplir leurs obligations religieuses mais qui sont entrecoupées de périodes de futilités qui replissent leur balance gauche de péchés.
 
L’Imâm Mohammed Ibn Idriss Shâfî‘i (qdssl) a dit :
« Occupe ton âme par la vérité, autrement elle t’occuperait par l’erreur. »
 
Ce qui ne cesse d’être l’activité de Satan : éloigner le Croyant de Dieu (qsE) petit à petit par le péché véniel que l’on a tendance à sous-estimer.
 
Dire [« Hadîth »], Tabarânî (qdssl) rapporte que le Prophète (qpssl) a dit :
« Satan ne conçoit plus l’espoir que les idoles soient un jour adorées en terre arabe. Mais il sera content de vous voir commettre des péchés véniels : ce sont de péchés particulièrement nuisibles le Jour de la Résurrection. »
 
Dire [« Hadîth »], Ahmad Ibn Hanbal (qdssl) rapporte que le Prophète (qpssl) a dit :
« Faites attention aux péchés véniels, ils vont s’accumulant dans le coeur de l’homme jusqu’à le conduire au pire. »
 
Ainsi le seul rempart contre ce mal est donc l’activité permanente axée sur ce que Dieu (qsE) aime : Prière, Jeûne, fréquentation de la mosquée et des frères et soeurs, Rappel, commerce ou autre activité professionnelle licite, apprentissage de la Science, éducation des enfants, loisirs ludiques, etc… Notre unique coeur est alors en permanence occupé par de bonnes oeuvres et s’éloigne plus facilement des péchés dits « véniels » ou « mineurs » et du mal qu’ils peuvent avoir sur le coeur : une vie d’adoration entachée de péchés qui risquent de transformer la sincérité et la bonne intention de ces adorations et les vouer à ne plus valoir quoi que ce soit. Ceci est le sens profond des Invocations que faisait le Prophète (qpssl), pourtant promis au Paradis en récompense de l’acquittement parfait de sa mission :
 
Dire [« Hadîth »], Abû Dâwûd (qdssl) rapporte que le Prophète (qpssl) disait :
« Mon Dieu, Toi qui transforme les coeurs, raffermis le mien dans Ta religion ! »
 
Dire [« Hadîth »], Tirmidhî (qdssl) rapporte que le Prophète (qpssl) a disait :
 
« Mon Dieu ! J’implore Ta Miséricorde ; ne m’abandonne pas à moi-même un seul instant, rends meilleure toute mon existence. Il n’est d’autre Dieu que Toi. »
 
Que dire de nous qui n’avons pas eu cette assurance de la Miséricorde de Dieu (qsE) et qui serons soumis à la Balance au Jour du Jugement ?
 
Dire [« Hadîth »] Muslim (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#1433] rapportent selon la Mère des Croyants Djuwayriya Ibn al-Hârith (qdsse) que le Prophète (qpssl), sortit un jour, très tôt, de chez elle, après avoir accompli la Prière de l’Aube [« Subh »], en la laissant dans son oratoire. Il y revint en milieu de matinée, et la trouvé toujours à sa place. Il lui dit :
 
« Tu es restée assise depuis que je t’ai quittée ? » Elle répondit : « Oui ! ». Il lui dit alors : « J’ai répété, après t’avoir quittée quatre paroles, à trois reprises qui pèsent plus lourd que tout ce que tu as dit depuis ce matin. Ce sont : Gloire à Dieu et Louange à Lui [‘SubhânAllâh wa bihamdi’] autant de fois qu’il y a d’êtres créés, autant de fois qu’Il te plaira, louange qui pèse aussi lourd que Ton Trône et si longue à consigner qu’il faudrait toute l’encre qui sert à écrire Tes Paroles. » »
 
Dans une autre version, il y est dit :
 
« Gloire à Dieu au nombre de Ses créatures ; gloire à Dieu à la mesure de Son agrément ; gloire à Dieu à la mesure de l’encre qui sert à écrire Ses Paroles ! »
Dans la version de Tirmidhî (qdssl), il y est dit :
 
« Veux-tu que je t’apprenne des paroles que tu pourrais répéter ? Dis : Gloire à Dieu au nombre de Ses créatures (trois fois) ! Gloire à Dieu à la mesure de la grandeur de Son Trône (trois fois) ! Gloire à Dieu à la mesure de l’encre qui sert à écrire Ses Paroles (trois fois). »
 
La Miséricorde de Dieu (qsE) n’ayant pas de limite, Il a donné plus de valeur à certaines invocations faciles et rapides (par rapport à ce qui suit) à prononcer qu’une moitié de matinée passée assis dans Rappel [« Dhikr »] de Dieu (qsE), inactif dans la mosquée. Le temps est donc une chose rare qu’il vaut mieux consacrer à d’autres activités de bonnes oeuvres qu’à l’inactivité. On peut associer de telles bonnes oeuvres avec du Rappel [« Dhikr »], les transformant en actes d’adoration [« ‘Ibâdat »] et en multipliant ainsi la satisfaction de Dieu (qsE) et cumulant les récompenses des deux oeuvres.
 
Dire [« Hadîth »], Muslim et Nawawî [#100] (qdssl) rapportent d’après Abû Hurayra (qdssl), le Prophète (qpssl) a dit :
 
« « Le Croyant fort est meilleur au regard de Dieu que le Croyant faible. Mais en tous deux, il y a du bien. Sois attentif à tout ce qui t’est profitable et demande le secours de Dieu et ne sois pas paresseux. Et s’il t’arrive quelque chose, ne dis pas : « Si j’avais fait ceci ou cela », mais dis : « Dieu en a décidé ainsi et Il fait ce qu’Il veut. », sinon tu ouvriras une porte aux suggestions de Satan. » »
 

  1. UN TRAVAIL LICITE AVEC UN PATRON MUSULMAN

 
Sourate 29, verset 16
 
« Seulement vous adorez, à côté de Dieu, des idoles, et vous commettez (ainsi) des mensonges. En vérité, ceux que vous adorez à côté de Dieu, n’ont pas le pouvoir de vous (donner) des provisions (pour vous nourrir). Alors demandez les provisions à Dieu et servez-Le, et rendez-Lui grâces ; car c’est à Lui que vous retournerez ! »
 
Il n’est pas permi au musulman de travailler pour quelqu’un ou quelque chose qui force à réaliser des œuvres illicites comme : voler, colporter des ragots non vérifiés, mentir, commettre des injustices, vendre des produits illicites, faire fructifier l’usure, encourager la médiocrité, les conflits, etc…
 
Sourate 3, verset 149
« Ô vous qui croyez ! Si vous écoutez les infidèles, ils vous feront retomber dans vos erreurs passées et vous serez perdus sans retour. »
 
Si cela se fait au détriment des actes d’adoration (les 5 prières, le jeûne, …) cela est aussi un bien de s’en éloigner. Obéir à des personnes qui encouragent la désobéissance à Dieu (qsE) est de l’idolatrie et éloigne imperceptiblement de la religion.
Le travail licite est encouragé et trouve ses racines dans le Coran et la Sunna. Le travail de la terre, l’artisanat, la construction, le commerce, les métier de services, la santé, l’éducation, les services publics, etc … sont autant de domaines d’activité où l’on retrouve le musulman épanoui dans l’obéissance à Dieu (qsE).
 
Combien de musulmans peu entrepreneurs sont devenus les esclaves/salariés de non musulmans au détriment de leur religion ? Combien ont perdu la Prière à l’heure pendant les heures de travails ? Combien rassemblent leurs 4 Prières, voir les 5 en fin de journée ? Est-ce licite ? De faire de l’exceptionnel une habitude ? Que répondront-ils quand les Anges les interrogeront dans la tombe sur leurs Prières ?
 
Le docteur Hassan AMDOUNI rapporte dans son livre « Paroles et Sagesses des Compagnons »  p 84 que l’Imâm parmi les Compagnons Mu‘âdh Ibn Djabal (qdssl) aurait dit à un homme venu lui demander un enseignement :
« Mu’adh lui dit : « Es-tu disposé à m’écouter à m’obéir ? » L’homme lui répondit : « Je ne cherche que cela ! »
 
Alors Mu‘adh lui dit : « Jeûne et mange. Veille en Prières et dort. Travaille et ne consomme que du licite. Veille à mourir en vrai musulman et évite l’invocation de l’opprimé contre toi ! »
 
Le travail en islam ne doit pas mener à l’éloignement des obligations du musulman (la pratique des 5 piliers de l’islam) ni à tomber dans les interdits. Si un employeur non musulman n’autorise pas ceci, alors il est du devoir du musulman que de quitter sont travail et d’en chercher un qui soit licite pour lui. L’idéal étant de trouver un patron musulman et l’optimum serait de créér sa propre entreprise (voir §4. Devenir entrepreneur).
 

  1. LES MÉRITES DU TRAVAIL : HONNEUR, DIGNITÉ ET FONCTION FAMILIALE     

 
Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#543] rapportent d’après al-Miqdâm Ibn Madyakarib (qdssl), le Prophète (qpssl) a dit :
 
« Il n’y a point de nourriture meilleure que celle gagnée de ses propres mains. Le prophète David (qpssl) ne mangeait que du fruit de son travail. »
 
Leçons tirées du Dire :
 
Incitation à adopter la même voie des prophètes qui gagnaient leur pain par le travail ;
Les meilleures nourritures sont celles qui sont le résultat de l’effort et du travail.
Un travail honnête permet de plus de payer ses impôts à l’Etats qui, en retour, gère les services publiques tels que : la santé, la sécurité civile, l’armée, la recherche, …
 
Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl), Muslim (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#540] rapportent d’après Abû Hurayra (qdssl), que le Prophète (qpssl) a dit :
« « Il vaut mieux à l’un de vous de porter un fagot de bois sur le dos, que de demander l’aumône à autrui qui à son gré lui donne ou lui refuse. » »
 
Leçons tirées du Dire :
 
Incitation au travail pour gagner sa vie même s’il s’agit d’un simple métier ;
La mendicité est condamnable aux yeux de la législation puisqu’elle entraîne l’humiliation de celui qui demande et la contrainte de celui qui donne ;
 
Mise en relief du souci islamique de la dignité de l’homme et mérite de gagner sa vie à la sueur de son front plutôt que tendre la main.
 
Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#539] rapportent d’après Abû ‘Abd Allâh az-Zubayr Ibn al-Awwam (qdssl), que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
 
« « Si l’un de vous prend ses cordes, et part à la montagne, pour revenir avec des branches qu’il vend, afin que Dieu préserve sa dignité, cela vaut mieux pour lui, que de mendier auprès des gens, qu’ils donnent, ou qu’ils refusent de donner. » »
 
Dire [« Hadîth »] rapporté par Nawawî (qdssl) [#141] d’après Abû Mussa el-Acharî (qdssl), le Prophète (qpssl) a dit :
 
« « Chaque musulman est redevable d’une aumône. » On lui dit : « Et si quelqu’un ne trouve pas de quoi faire une aumône ? » Il répondit : « Il travaille avec ses mains pour en tirer profit pour lui-même et pour faire l’aumône. » On lui dit : « Et s’il ne peut pas travailler ? » Il répondit : « Il assiste celui qui se trouve dans une situation impérative. » On lui dit : « Et s’il ne peut pas le faire ? » Il répondit : « Il commande le convenable ou le bien. » On lui dit : « Et s’il ne peut pas le faire ? » Il répondit : « Il s’abstient de faire le mal, car cela lui sera compté comme une aumône. » »
 
L’aumône, troisième pilier de l’islam est une obligation, ce qui permet, pratiquement, de la concrétiser devient donc une obligation de moyen pour le musulman.
 
Dire [« Hadîth »], Nawawî (qdssl) [#293] rapporte d’après Abû Massûd el-Badri (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
 
« « L’homme sera récompensé pour tout bien qu’il dépense pour sa famille, dans l’intention de chercher l’agrément de Dieu. » »
 
Dire [« Hadîth »] Muslim (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#289] rapportent d’après Abû Hurayra (qdssl) que le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
 
« « Entre un dinar que tu as dépensé au service de Dieu [« Djihad »], un dinar dépensé pour affranchir un esclave (croyant), un dinar que tu as donné par charité à un indigent, et un dinar que tu as dépensé pour ta famille (sans gaspillage), le plus grand en fait de récompense, est celui que tu as dépensé pour ta famille. » »
 
La fonction du musulman est de dépenser pour sa famille, son rôle (et son devoir) est donc de rechercher, par le travail, les moyens licites afin de remplir sa fonction familiale.
 
Dire [« Hadîth »], Nawawî (qdssl) [#296] rapporte d’après Abû Hurayra (qdssl) que le Prophète de Dieu (qpssl) a dit :
 
« « La main qui donne, est meilleure que celle qui demande, et commence à subvenir aux besoins de ceux dont tu as la charge, et la meilleure aumône est celle qui ne laisse pas dans le besoin ; Dieu rend digne celui qui s’abstient de demander, et enrichira celui qui se contente de ce ce qu’il a (sans qu’il demande). » »
 
La dépense, qui est une vertu du Croyant, nécessite naturellement la pratique d’une activité lucrative (licite) : le travail.
 
Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl), Muslim et Nawawî (qdssl) [#1377] rapportent d’après ‘Abd Allâh Ibn Mas‘ûd (qdssl) que le Prophète (qpssl) a dit :
 
« « L’envie n’est autorisée que dans deux cas : Un homme à qui Dieu a donné des biens, qu’il dépense dans les voies du bien et un homme à qui Dieu a donné la sagesse, avec laquelle il juge équitablement et qu’il enseigne aux gens. » »
 
Il est donc autorisé de vouloir obtenir des richesses afin de les dépenser dans le Bien. D’ailleurs le Prophète (qpssl) invoquait Dieu (qsE) dans ce sens et quel meilleur exemple ?
 
Dire [« Hadîth »], Muslim et Nawawî (qdsseux2) [#1472] rapportent d’après Abû Hurayra (qdssl) que le Prophète (qpssl) avait l’habitude de dire :
 
« Ô mon Dieu ! Corrige ma Religion qui constitue la protection dans toutes mes affaires, améliore mes conditions d’existence grâce auxquelles je vie et améliore ma vie dans l’Au-Delà où se trouve l’aboutissement ultime ! Fais en sorte que ce Bas-Monde soit un moyen d’accroître mes biens et accorde-moi dans la mort le repos contre tout mal. »
 
Et ainsi le musulman devient fort sur Terre, il peut donc appeler au Bien, interdire le mal par sa main et être acteur dans la répression des injustices.
 
Dire [« Hadîth »], Muslim et Nawâwî [#100] (qdssl) rapportent d’après Abû Hurayra (qdssl), le Prophète (qpssl) a dit :
 
« « Le Croyant fort est meilleur au regard de Dieu que le Croyant faible. Mais en tous deux, il y a du bien. Sois attentif à tout ce qui t’est profitable et demande le secours de Dieu et ne sois pas paresseux. Et s’il t’arrive quelque chose, ne dis pas : « Si j’avais fait ceci ou cela », mais dis : « Dieu en a décidé ainsi et Il fait ce qu’Il veut. », sinon tu ouvriras une porte aux suggestions de Satan. » »
 
Au contraire, le paresseux ne verra jamais sa condition matérielle s’améliorer et il ne pourra jamais faire suivre ses paroles de bien et de justice par des actes respectés.
 
Le docteur Hassan AMDOUNI rapporte dans son livre « Paroles et Sagesses des Compagnons »  p 40 que le célèbre Compagnon Salmân al-Fârisî (qdssl) aurait dit :
« J’aime manger le fruit de mon labeur (travail) ! »
 
Le docteur Hassan AMDOUNI rapporte dans son livre « Paroles et Sagesses des Compagnons »  p 24 que le 2ème calife du Messager ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl) aurait dit :
 
« Nulle personne sensée ne doit cesser de chercher sa subsistance en prétextant que Dieu pourvoit à ses besoins, alors qu’elle sait que du ciel, il ne pleut ni or ni argent. »
 

  1. DEVENIR ENTREPRENEUR           

 
Permi de travailler avec un expert non musulman b2264
 
Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#2071] rapporte d’après ‘Urwa (qdssl) que la Mère des Croyants ‘Aïcha (qdsse) a dit :
 
« « Les Compagnons du Messager de Dieu (qpssl) travaillaient au compte de leurs propres personnes. Et comme ils allaient souvent [à la Prière du Vendredi], on leur demanda de se laver. » »
 
Et la meilleure génération, les Compagnons du Prophète (qpssl) étaient tous des Chefs d’entreprise. Le Croyant doit donc les prendre en exemple autant que possible.
 
Dire [« Hadîth »], Bukhârî (qdssl) [#3650] rapporte d’après Imrân Ibn Husayn (qdssl), le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
 
« « Les meilleurs de ma Nation sont ceux de ma génération, puis viennent ceux qui viendront après eux, puis ceux qui suivent ces derniers (Imrân : Je ne sais pas s’il compta ou non une ou deux générations après la sienne). Après vous il y aura des gens qui [aiment] à se présenter pour témoigner sans que cela ne leur soit demandé ; ils trahiront et on ne pourra leur faire confiance ; ils feront des vœux qu’ils ne respecteront pas ; la corpulence apparaîtra parmi eux. » »
 
Sourate 28, verset 77
 
« Mais recherche, avec ce que Dieu t’a donné, la demeure future ; et n’oublie pas ta part dans ce monde, et fais du bien comme Dieu t’a fait du bien ; et ne cherche pas à faire le mal sur la terre. En vérité Dieu n’aime pas ceux qui font le mal. » »
 
Dieu (qsE) nous recommande de ne pas se perdre dans l’adoration en oubliant les bienfaits de ce monde. Ils sont la conséquence du travail du Croyant, avec les dons dont Dieu (qsE) l’a pourvu (son métier pour lequel il est doué), que Dieu (qsE) bénit et fait fructifier.
 

  1. LA CONFIANCE EN DIEU (QSE) [« AT-TAWAKKUL »] APRÈS LA RÉALISATION DES CAUSES [« ASBAB »]       

 
Dire [« Hadîth »], Tirmidhî (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#79] rapportent d’après le 2ème calife du Messager ‘Umar Ibn al-Khattâb (qdssl) : J’ai entendu le Messager de Dieu (qpssl) dire :
 
« « Si vous mettiez vraiment votre confiance en Dieu, Il subviendrait à votre subsistance comme Il le fait avec les oiseaux, qui s’envolent le matin le ventre creux et reviennent le soir rassasiés. » »
 
Le Croyant ne met pas sa confiance en une créature mortelle et faillible qui n’a aucune autorité sur Terre si ce n’est celle que lui a conféré Dieu (qsE) pour un temps. Le Croyant réalise les causes (il sort le matin chercher sa subsistance) en s’en remettant à Celui qui est le Seigneur et dont rien n’arrive dans Son Royaume sans qu’Il ne le veuille. Rien ne plaît plus à Dieu qu’un serviteur qui remplit ses obligations et qui les agrémente d’actes surrérogatoires. Dieu (qsE) ordonne alors à Gabriel (slp) d’annoncer aux Anges (sep) que Dieu (qsE) aime Untel, puis les Anges (sep) annoncent ceci à toutes les créatures de la Terre et des Cieux. Ceux-ci oeuvrent alors, sans le savoir et la plupart du temps contre leur grè, dans l’intérêt du Croyant qui voit sa subsistance assurée.
 
Dire divin [« hadîth qudsi »], Bukhârî et Nawawî [#95] (qdsseux2) rapporte d’après Abû Hurayra (qdssl), le Prophète (qpssl) a dit :
 
« Dieu le Très Haut a dit : « Je déclarerai la guerre à celui qui nuit à un de Mes bien aimés [« Walîs »] ! Et rien de ce qui M’est agréable ne rapproche autant Mon serviteur de Moi que l’accomplissement des obligations que Je lui ai imposées. Et Mon serviteur ne cessera de se rapprocher de Moi par l’accomplissement d’actes surrérogatoires jusqu’à ce que Je l’aime. Et lorsque Je l’aimerai, Je serai l’oreille par laquelle il entendra, le regard par lequel il verra, la main avec laquelle il saisira et le pied avec lequel il marchera. S’il Me sollicite, certes Je lui accorderai Ma faveur et s’il réclame Ma protection, certes, Je la lui accorderai. » »
 
Dire divin [« hadîth qudsi »], Bukhârî [#???] (qdssl) rapporte d’après Abû Hurayra (qdssl), le Prophète (qpssl) a dit :
 
« « Lorsque Dieu aime quelqu’un, Il dit à Gabriel [« Djibril »] : « Dieu le Très Haut aime untel, aime le donc ! ». Alors Gabriel [« Djibril »] l’aime et crie aux habitants du ciel : « Dieu aime untel, aimez le donc ! ». Ceux-ci l’aiment alors, puis l’amour pour cette personne sera mis dans le cœur des habitants de la terre. » »
 
Ainsi le Croyant peut faire un bien quelque part dans le monde à quelqu’un, et quelqu’un d’autre, ailleurs et n’ayant aucune connaissance de ce bien qu’il a fait, va lui apporter une récompense de la part de son Seigneur. Ces récompenses peuvent être de plusieurs type : subsitance, rencontre d’une bonne fréquentation, d’une femme pieuse, facilitation à la réalisation d’une Sunna, etc… Il n’y a que par l’étude de la Religion que l’on peut aspirer à détecter ces bienfaits et les prendre pour tels même si, à priori, ils ont l’apparence d’un mal.
 
ex :
 
être licencié de son travail où on ne pouvait pas prier et où on vendait des choses interdites et en retrouver un autre plus tard plus convenable ;
 
perdre un membre de sa famille voué à l’Enfer pour sa mécréance et récupérer la charge de son enfant orphelin qui peut amener le Croyant à s’élever en degrés de piété et être ressuscité aux côtés du Prophète (qpssl) ;
etc…
 
Le docteur Hassan AMDOUNI rapporte dans son livre « Paroles et Sagesses des Compagnons »  p 35 que le 4ème calife du Messager ‘Alî Ibn Abû Tâlib (qdssl) aurait dit :
« Le vrai Mutawakkil est celui qui place sa confiance en Dieu (qsE), qui sème ses graines dans son champs, puis s’abandonne en toute confiance à Dieu (qsE). »
 
Celui qui met véritablement sa confiance en Dieu (qsE) agit sur les causes que Dieu (qsE) a instaurées en toutes choses et met sa confiance en Dieu (qsE) avant et après la réalisation de ces causes.
 
Le docteur Hassan AMDOUNI rapporte dans son livre « Paroles et Sagesses des Compagnons »  p 44 que le Savant exégète parmi les Compagnons ‘Abd Allâh Ibn ‘Abbâs (qdssl) aurait dit :
 
« Celui qui dit : « Il n’y a de force ni de Puissance qu’en Dieu [« Lâ hawla wa lâ quwwata illâ billâhi ! »] » s’est soumis et s’est abandonné à Dieu (qsE), et ce sera pour lui la voie de la splendeur et la conquête d’un trésor au Paradis. »
 

  1. LE MUSULMAN RECHERCHE DE L’EXCELLENCE EN TOUTE CHOSE

 
Sourate 39, versets 17 à 19
 
« Ceux qui fuient les fausses divinités pour ne pas les adorer, et qui reviennent vers leur Seigneur, annonce-leur qu’ils auront accès à la félicité. Fais-en l’heureuse annonce à Mes serviteurs
 
qui écoutent Mes paroles et se conforment à ce qu’elles contiennent de meilleur. Ce sont ceux-là que Dieu dirige. Ce sont ceux-là qui sont doués d’intelligence.
 
Vouloir sauver celui contre qui la sentence du châtiment aura été prononcée équivaut à vouloir sauver celui qui est déjà dans les flammes de l’Enfer ! »
 
Dire divin [« hadîth qudsi »], Muslim [#???] (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#17/42] rapportent d’après Abû Ya‘lâ Shaddâd Ibn Aws (qdssl), le Messager de Dieu (qpssl) a dit :
 
« « Dieu a prescrit le bel-agir/l’excellence/la perfection/la bienfaisance [« Ihsân »] dans toute chose. Quand vous tuez, faites-le de façon parfaite. Quand vous égorgez une bête, faites-le de la manière la plus douce : aiguisez bien votre lame et accordez, à la victime le temps suffisant pour mourir. » »
 
Le Croyant recherche le meilleur, l’excellence, dans toutes ses oeuvres et donc dans le travail. Ceux qui négligent et bâclent sont loin de ce qui plait à Dieu (qsE). Il ne s’agit de se perdre dans les détails mais de faire du travail de qualité car le Croyant est un homme de qualité, porteur du Message parfait.
 

  1. LES MÉTIERS INTERDITS 

 
– la prostitution ;
 
– la vente de chiens ;
 
– la vente d’idoles, de statues ;
 
– la vente de substances interdites comme l’alcool, les drogues ;
 
– la banque qui pratique l’intérêt usuraire, …
 
CONCLUSION     
 
L’islam est le juste équilibre entre l’adoration et les affaires mondaines de ce Bas-Monde.
 
Dire [« hadîth »], Muslim (qdssl) et Nawawî (qdssl) [#151] rapportent qu’Hanzala Al Usaydi (qdssl), l’un des secrétaires du Prophète (qpssl) a dit :
 
« « Une fois Abû Bakr (qdssl) me dit en me rencontrant : « Comment vas-tu Hanzala ? » Je dis : « Hanzala est devenu hypocrite ». Il dit : « Oh mon Dieu ! Que dis-tu la ? » Je dis : « Quand nous nous trouvons auprès du Prophète (qpssl), il nous incite à penser au Paradis et à l’Enfer comme si nous le voyions de nos yeux. Mais dès que nous sortons de chez lui, voilà que nous en sommes distraits par nos femmes, nos enfants et nos affaires. Nous avons ainsi beaucoup oublié ». Abû Bakr (qdssl) dit : « Par Dieu, nous ressentons nous-deux la même chose ». Puis nous partîmes, Abû Bakr (qdssl) et moi, jusqu’à ce que nous entrâmes chez le Prophète (qpssl). Je dis : « Ô Messager de Dieu ! Hanzala est devenu hypocrite. Quand nous sommes chez toi, tu nous incites à penser au Feu et au Paradis comme si nous les voyions de nos propres yeux et dès que nous sortons de chez toi, voilà que nous en sommes distraits par nos femmes, nos enfants et nos affaires. Nous avons ainsi beaucoup oublié ! » Le Prophète (qpssl) dit : « Par Celui qui détient mon âme dans Sa main, si vous saviez persister dans l’état ou vous êtes chez moi et dans la pensée continue (à Dieu), les Anges vous serreraient la main dans vos lits et quand vous marchez dans la rue. Mais, ô Hanzala, une heure pour l’Au-Delà et une heure pour les choses de ce Bas-Monde » (et il répéta trois fois). »
 
Le travail en islam est un complément nécessaire aux actes d’adoration. Obligatoire pour les hommes, il leur permet de gagner licitement, avec effort et récompense, de quoi nourrir, loger et habiller la famille qui est à sa charge. Cela permet aussi de développer des qualités du Croyant telles que l’honnêteté, la recherche de la perfection, la satisfaction de subvenir à sa famille, le développement des relations sociales saines, la satisfaction de l’oeuvre accomplie, la participation à la bonne marche de la société et aussi à gagner plus que nécessaire et ainsi subvenir aux besoins des plus nécessiteux. Le travail en islam est donc au coeur de la Communauté et il n’y a guère que les responsables politiques et ceux qui se consacrent à l’éducation religieuse de la Communauté et qui en sont rémunérés qui peuvent s’en passer, bien que leur fonction en est un à part entière et qu’elle mérite salaire. Ainsi les ascètes soufis qui se contentent de verser leurs paroles de sagesse sans contrainte et qui espèrent que la Communauté les rémunère ne saisissent pas l’importance de la responsabilité de la Fonction publique en islam. Ils se perdent et perdent les autres en donnant l’illusion que l’on peut vivre de sa Religion. Or la Fonction publique en islam n’est pas recherchée car elle est une responsabilité énorme et seuls les plus pieux et les plus compétents doivent se la voir attribuer afin qu’ils puissent s’y consacrer à plein temps et avec un grand sérieux pour le plus grand bien de la Communauté.
 
Aujourd’hui, on note un très net recul de prestige et de salaire entre les professions à haut niveau d’étude (Médecins, Ingénieurs, PDG, etc…) -qui sont certes utiles à la Communauté-, et les Imâms, Savants, Professeurs, Juges -qui sont vitaux à la Communauté-. Les parents préfèrent donc voir leurs enfants aller vers ces métiers prestigieux dans ce Bas-Monde, au détriment des métiers prestigieux dans l’Autre-Monde et qui sont indispensables pour qu’une Communauté soit sauvée, en grande majorité, de l’Enfer éternel. Quoi de plus important que la connaissance de Dieu (qsE) pour arriver à ne rien Lui associer ? Quoi de plus important qu’apprendre à faire la Prière correctement et savoir la corriger ? Quoi de plus important que de développer la morale de la Communauté afin d’éviter les injustices ?
 
Nous sommes là devant un défis énorme car les plus pieux ne souhaitent pas se retrouver en première ligne, derrière une Communauté égarée, ignorante et peu intéressée par les contraintes de la Religion. Or ce sont bien eux qui sont les plus aptes à faire naître dans les coeurs cette crainte révérentielle de Dieu (qsE), ces bouffées de Foi qui coupent le souffle, cette course effrénée aux bonnes oeuvres. Ils souhaitent aussi vivre de leurs propres mains afin d’être libres de pouvoir parler librement de la Vérité sans avoir à être muselés par une quelconque autorité.
 
 
 
Et Dieu est plus savant [« Wa Allâhu A‘lam »].
Ô mon Dieu ! Tu nous a montré la Voie de la Rectitude avec cette Science, guide-nous et assiste-nous en nous en facilitant son suivi et son application ! Car Tu es « al-Hâdî » – Le Guide en dehors de Qui il n’y a point de guide.
 

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