25 novembre 2024
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Islam au Feminin

LA PÉRIODE MENSTRUELLE : Le miracle scientifique des menstrues dans le Saint-Coran, les conduites à tenir pendant la prière, le Ramadan et les rapports intimes etc…


Le miracle scientifique des menstrues dans le Saint-Coran

Toutes ces étapes se répètent chez toutes les femmes sur une période spécifique. Chaque mois, de nouvelles cellules ovariennes se forment, les mêmes hormones sont sécrétées encore et encore aux mêmes moments. Ainsi, le corps de la femme se prépare comme s’il allait être fécondé. Mais en fin de compte, c’est l’absence ou la présence de sperme qui changera la nature des préparatifs de la matrice utérine.

Durant la période en question, les changements qui ont lieu dans l’espace vide de l’utérus peuvent être identifiés par un examen anatomique ou gynécologique. Ces changements, découverts récemment par les scientifiques, étaient déjà indiqués dans la sourate ar-Ra’d :

Dieu sait ce que porte chaque femelle, et de combien la période de gestation dans la matrice est écourtée ou prolongée. Et toute chose a auprès de Lui sa mesure. (Coran, 13 : 8)

Au début de la période menstruelle, la muqueuse des parois utérines (l’endomètre) est de 0,5 mm d’épaisseur. Sous l’effet des hormones sécrétées par l’oeuf, cette couche s’épaissit et atteint une épaisseur de 5-6 mm. Le corps se débarrassera de cette couche en cas d’absence de fécondation. Comme nous le lisons dans le verset ci-dessus, cette augmentation ou réduction mensuelle des parois de l’utérus est décrite dans le Coran.

conduites à tenir pendant la période des menstrues

Les menstrues, c’est l’écoulement naturel de sang provenant du sexe d’une femme agée de 9 ans à moins de 70 ans.
Cet écoulement est périodique et non provoqué.

On distingue là, trois (3) catégories de femmes:
Celle chez qui les menstrues se manifestent pour la première fois
Celle qui en est habituée
Celle qui est en état de grossesse

1. Celle chez qui les menstrues se manifestent pour la première fois

La durée de l’écoulement n’excède pas quinze (15) jours. Au delà de cette durée, il ne s’agit plus de menstrues mais d’une maladie.
Dans ce cas, la femme pourra se purifier, faire ses prières et éventuellement jeûner et reprendre ses rapports sexuels avec son mari.

Si après une interruption l’écoulement reprend sans que l’intervalle de temps n’ait atteint quinze (15) jours, la femme doit faire la somme des jours d’écoulement; si le total trouvé dépasse quinze jours, il ne s’agit plus de menstrues mais d’une maladie.
Alors elle doit se purifier, faire ses prières, jeûner et peut reprendre ses rapports sexuels avec son mari.

Pendant les jours d’interruption, la femme doit se purifier, faire ses prières, jeûner et peut reprendre ses rapports avec son mari.

Si le total des jours d’interruption égale quinze (15) jours, il s’agit bien de menstrues et non d’une maladie car quinze (15) jours c’est la durée minimale de l’état de pureté d’une femme.

Toute pureté de moins de quinze (15) jours peut faire penser à une maladie, mais si elle dure quinze (15), tout nouvel écoulement provient des menstrues.

2. Celle qui en est habituée

Si l’écoulement se manifeste plus longtemps que d’habitude, la femme attend trois (3) jours au-delà desquels elle devra se laver, faire ses prières, jeûner et peut reprendre ses rapports sexuels avec son mari.
Cette attente de trois (3) jours n’est valable que si la durée totale l’écoulement ne dépasse pas quinze (15) jours.

Si la période dure habituellement douze (12) jours, l’attente devra être de trois (3) jours.

Si la période dure habituellement treize (13) jours, l’attente devra être de deux (2) jours.

Si la période dure habituellement quatorze (14) jours, l’attente devra être d’un (1) jour.

Si la période dure habituellement quinze (15) jours, la femme n’attend pas, même en cas de non arrêt de l’écoulement, car il s’agit alors là de maladie.

Dans les cas ci-dessus énumérés, elle doit faire ses prières et éventuellement jeûner et peut reprendre ses rapports sexules avec son mari

3. Celle qui est en état de grossesse

On rencontre rarement l’écoulement de sang chez la femme enceinte.
Si cela arrivait, les menstrues interviennent rarement avant les deux premiers mois de la grossesse.

Entre le deuxième et le sixième mois, cet écoulement ne peut excéder vingt (20) jours.
Au-delà des 20 jours, la femme doit se laver, faire ses prières, jeûner et peut reprendre ses rapports sexuels avec son mari même s’il n’y a pas arrêt de l’écoulement.

Si après une interruption, l’écoulement reprend sans que l’intervalle de temps n’ait atteint quinze (15) jours, la femme doit faire la somme des jours d’écoulement.
Si le total équivaut à vingt (20) jours et qu’il n’y a pas d’arrêt, il ne s’agit plus de menstrues mais de maladie.

Alors, elle doit se purifier, faire ses prières, jeûner et peut reprendre ses rapports sexuels avec son mari.

Elle doit aussi se purifier, faire ses prières, jeûner et peut reprendre ses rapports sexuels avec son mari pendant les jours d’interruption de l’écoulement.

Entre le sixième et le terme de la grossesse, l’écoulement ne peut excéder trente (30) jours.

Si la durée excède trente (30) jours, il ne s’agit plus de menstrues mais de maladie. La femme doit alors se laver, faire ses prières, jeûner et peut reprendre ses rapports sexuels avec son mari.

Si après une interruption, l’écoulement reprend, sans que l’intervalle de temps n’ait atteint quinze (15) jours, la femme doit faire la somme des jours de l’écoulement.

Si le total équivaut à trente (30) jours et qu’il n’y a pas d’arrêt, il ne s’agit plus de menstrues mais de maladie.
Alors, elle doit se purifier, faire ses prières, jeûner et peut reprendre ses rapports sexuels avec son mari. Elle doit aussi de laver, faire ses prières, jeûner et reprendre ses rapports pendant les jours d’arrêt de l’écoulement.

Compte tenu de ce qui précède, les femmes doivent faire preuve de vigilance pour ne pas rater une ou des prières par rapport à leur fin de règles.

Lorsqu’une femme arrive au dernier jour de ses règles, elle doit vérifier au moins à 2 moments de la journée, leur fin exacte. Ces 2 moments sont :

– avant Timis : si elle constate que les règles sont arrêtées, elle doit :

. se laver (sangu sett) ou grand lavage,

. faire la prière de Tisbar ainsi que celle de Takusaan car souviens-toi que leur dororiou allait jusqu’à Timis

. attendre la prière de Timis pour la faire.

– avant Fajr : tu dois vérifier avant Fajr si tes règles sont arrêtées ou pas, car si tu constates leur arrêt, sache que tu dois faire (après t’être lavée), la prière de Timis et de Gué dont on t’avait dit que le dororiou allait jusqu’à Fajr.

Il est évident que pour avoir le temps de te laver et de prier, il ne faut pas attendre 5 minutes avant Timis ou Fajr pour vérifier mais au moins une demi-heure, voire 45 minutes avant.

Ces mêmes principes doivent être appliqués pour le 1er jour des règles, selon l’heure à laquelle elles surviennent.

Si une femme laisse passer le mokhtaar et une grande partie du dororiou d’une prière et qu’elle voit ses règles vers la fin du dororiou, elle doit comptabiliser cette prière dans les prières à payer ; car elle aurait déjà dû prier dans le mokhtaar ou à défaut au commencement ou même au milieu du dororiou.

Exemple : une femme constate ses règles quelques minutes avant Timis (donc dans le dororiou de Takusaan (ASR). Normalement cette femme aurait dû effectuer la prière de Takusaan dans les temps établis (16h 30 jusqu’à 18h). Par négligence, elle a laissé le temps jusqu’à ce qu’elle soit sous le coup d’un cas de force majeure.

C’est pourquoi, lorsqu’elle sera « propre », elle devra payer cette prière.

De même si elle n’avait pas effectué la prière de Zohr (Tisbar ou midi), elle devra la payer.

Une dernière observation sur ce point :

Beaucoup de femmes, lorsqu’elles arrivent à leur fin de règles, observent une pause d’un jour entier ou même quelques fois plus. Elles appellent ça « laapelou », et elles ne prient pas durant toute cette ou ces journées. Elles ne la « payent » pas non plus.

Qu’elles sachent que ces prières là sont dues et que cette pratique ne repose ni sur la Charria, ni sur la Sunna.

Une femme qui voit ses règles apparaître sur une longue période doit appliquer la règle suivante : elle doit compter le nombre effectif de jours pendant lesquels elle voit ses règles. Dès que ce nombre atteint quinze (15) jours, elle doit considérer qu’il ne s’agit plus de règles mais plutôt un problème médical. Elle doit par conséquent faire ses prières et consulter le médecin. Même si elle continue de voir du sang, elle doit faire ses ablutions et prier.

Attention : Il faut compter le nombre de jours durant lesquels elle voit effectivement les règles. Elle ne doit pas compter les jours « blancs » dans les 15 jours.

Ce qui est interdit à la femme en période de menstrues

La femme en période de menstrues ne doit pas faire ses prières et n’est pas tenue de les effectuer après en guise de compensation.

Elle ne doit pas jeûner mais doit obligatoirement s’en acquitter à titre compensatoire

Elle ne doit pas faire le tour de la Kaaba

Elle ne doit pas observer de retraite d’adoration "Ihtikaaf"

Elle ne peut pas avoir des relations sexuelles :

La plupart des médecins anciens déconseillent les rapports sexuels pendant les règles. L’interdiction des relations sexuelles est universelle et admise par les trois religions révélées.
Ce que l’on entend par menstrues ici c’est le sang qui provient de l’utérus de la femme, alors qu’elle n’est pas atteinte d’une maladie qui provoquerait cet écoulement. Les règles apparaissent normalement à la puberté. Leur couleur est noire, rouge ou jaunâtre. Il y a normalement un cycle par mois. Le sang des menstrues est reconnaissable pour une femme.

Il est interdit au mari d’avoir des rapports sexuels avec sa femme pendant ses menstrues.

Cela a été décrété dans le Coran et la pure tradition prophétique. Dans la sourate al-Baqara (la vache) Allah dit : " Ils t’interrogent sur les menstrues, dis : c’est un mal. Tenez-vous à l’écart des femmes pendant leur menstruation ; ne les approchez pas, tant qu’elles ne sont pas pures. Lorsqu’elles sont pures, allez à elles, comme Dieu vous l’a ordonné. Dieu aime ceux qui reviennent sans cesse vers lui, Il aime ceux qui se purifient" (Sourate 2, verset 222).

Il est permis au mari de jouir de sa femme pendant sa menstruation s’il le désire, en dehors de l’acte conjugal. On a interrogé Aïcha [Qu’Allah soit satisfait d’elle] sur ce qui est permis à l’homme de faire avec sa femme quand elle a ses menstrues. Elle a répondu : " Tout, sauf l’acte sexuel ".

On ne doit pas chercher à tirer du plaisir de la partie du corps comprise entre le nombril et les genoux.b

[Elle ne doit pas être répudiée]b

Elle ne doit pas entrer dans une mosquée

Elle ne doit pas toucher au Coran que pour l’enseigner ou l’étudier. Elle peut réciter les sourates de protections (Ayatoul koursiyou etc…)

La prière, le jeûne, le tour de la Kaaba, la retraite, les rapports sexuels, la répudiation et toute autre pratique, ne lui sont possibles qu’après l’arrêt des menstrues. Ces interdits demeurent jusqu’à ce que la purification soit faite.

Pour les femmes affiliées au Wird Tidiane, la conduite à tenir pour la prière en période de menstrues est la même qu’elle doit adopter pour le Wird , sa récitation est facultative:

-Pour cause de maladie et de menstrues.
-La récitation est facultative, selon At tidjani, pour malade et femme en période de menstrues.
-Cela ne s’oppose pas à la recommandation faite au malade de le réciter, disent les savants. (cf Fakihatou Toullâb sur la doctrine et les pratiques du tidjanisme de Seydi Elhadj Malick Sy)

Comment reconnaitre la fin des menstrues

Il y a deux façons de reconnaître l’arrêt des menstrues:

Lorsqu’après introduction d’un morceau d’étoffe ou de coton dans le sexe pendant certaine durée, l’on constate qu’il n’y a pas de trace de sang neuf même si le morceau de coton est imbibé.
Lorsqu’on constate l’écoulement d’un liquide blanc semblable à des pertes blanches.
Toute femme dont l’apparition de pertes blanches signale l’arrêt des menstrues doit, le cas échéant, se purifier immédiatement sans attendre la siccité (l’assèchement du sexe).

Toute femme dont la siccité du sexe précède habituellement l’apparition de pertes blanches doit se purifier même s’il lui arrive d’observer le phénomène inverse (pertes blanches avant l’assèchement).

Si la siccité est antérieure à l’apparition de pertes blanches, la femme doit s’assurer de l’écoulement ou non du liquide blanc.
» S’il y a effectivement écoulement, elle doit se purifier après voir attendu la fin du "muqtar" (temps idéal pendant lequel on doit effectuer une prière rituelle) pour se purifier; qu’il y’ait ou non écoulement.
» Si l’apparition de pertes blanches survient après la purification, la femme n’est pas tenue de renouveler cette purification, étant entendu qu’elle avait déjà attendu la fin du "muqtar". Mais, elle devra reprendre la purification si elle n’a pas attendu la fin du "muqtar".

La femme doit se purifier immédiatement après la siccité du sexe si habituellement cette siccité n’est pas suivie de pertes blanches.

La femme qui vient de voir pour la première fois ses menstrues doit se purifier immédiatement après la siccité ou immédiatement après l’apparition du liquide blanc.

Menstrues et Ramadan

En période de jeûne, la femme doit vérifier l’arrêt des menstrues avant l’aurore (fajar).

» Si l’arrêt intervient avant l’aurore (fadjr), la femme est tenue de jeûner.

» Si l’arrêt des menstrues intervient après l’aurore (fadjr), la femme ne doit pas jeûner.

» Si elle ne sait pas si l’arrêt des menstrues a eu lieu avant ou après l’aurore, elle devra jeûner ce jour et retenir cette date et procéder plus tard à un jeûne de compensation.

Les Menstrues et Lochies dans Al-Akhdari

DES MENSTRUES

Il faut considérer ici trois catégories de femmes :

*Celles qui ont les menstrues pour la première fois.

*Celles qui y sont habituées.

*Les femmes enceintes.

La plus longue période (acceptée comme menstruation) est de 15 jours.

*Pour celles qui sont habituellement bien réglées, on doit tenir compte de la durée de leur cycle, mais si l’écoulement de sang se prolonge on ajoutera 3 jours, et on peut aller ainsi jusqu’à 15 jours.

*La femme enceinte dans les 3 premiers mois, et qui perd du sang comptera 15 jours ou un peu plus. Celle qui est enceinte de 6 mois comptera 20 jours ou un peu plus. Si l’écoulement a lieu à plusieurs jours d’intervalle, elle comptera l’ensemble des jours de perte jusqu’à compléter la durée habituelle de ses menstrues.

Il n’est pas permis à celle qui a ses règles de faire la prière, de jeûner, de faire les circuits autour de la Kaâba, de toucher le Coran, ni de pénétrer dans une mosquée.

Elle est astreinte au jeûne expiatoire sans l’être à la prière (mais elle peut réciter les Sourates de Coran). Son vagin, son corps — du nombril aux genoux — sont interdits à son mari jusqu’à purification complète.

DES LOCHIES

Les obligations relatives aux lochies sont les mêmes que celles des menstrues quant aux empêchements précités.

La plus longue durée accordée à l’écoulement lochial est de 60 jours.

Si l’écoulement cesse avant ce délai, même au jour de la délivrance, la femme se lave et peut prier.

Si l’écoulement reprend, et qu’entre les deux flux il y a 15 jours ou davantage, la seconde perte est considérée comme menstrues.
Sinon, on ajoutera la durée de ce dernier écoulement à la durée du premier, et le tout sera compté pour compléter la durée des lochies.

sources: Al Akhdari, miraclesducoran.com, islammedecine.com, touba-internet.com

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