A côté de Thierno Abdourahmane BARRY de Boghal, il y avait le pôle (qutb) reconnu par tous les connaissants, Thierno Bachir TALL, calife de la famille omarienne, docteur Bachir NGOM, venu représenter Serigne Mbaye Sy Abdou (dont c’était la première absence en sept gamou proprement dit sur les dix-sept éditions de la manifestation), imam Mame Gor TOP, Idrissa DIOP, Ahmed SY SARR Ibn Serigne Abdou karim Sarr de Louga, Pape Khalifa Ndiaye Ibn Sokhna Khady Sy Khalifa , Pape khalifa Sy ibn Mame Ass Sy Djamil , idrissa Gaye, son frère Tafsir Abdourahmane et son « jumeau » Chérif Mamine AIDARA, imam Moussa GUEYE. Bref, tout un aréopage d’érudits dont chacun pouvait animer la soirée.
Mais l’honneur en revient comme de tout temps à l’imam Mame Goor TOP, avec toujours le même sujet : exposer le khilass, un chapitre par année. Le chapitre de cette soirée : le sixième-qu’ Allah nous permette de vivre jusqu’après l’édition où sera programmé le chapitre trentième et dernier de l’Or décanté !-évoque le mariage de Abdallah et Amina ( paix et salut sur eux !),la mort d’Abdallah, la naissance de l’Elu (psl), son allaitement chez sa nourrice Halima…
Avec force détails qui révèlent toute l’érudition de Maodo, sa vaste culture historique ainsi que la diversité de ses références et sources, sa démarche scientifique et son honnêteté intellectuelle qui lui fait restituer à César ce qui lui appartient comme thèse, la rigueur et la sûreté de son savoir qui lui permettent d’infirmer certaines thèses et d’en appuyer d’autres plus crédibles, etc., l’éminent conférencier a régalé tous ceux qui se préoccupent de connaissances.
L’histoire de la perse antéislamique, Platon, Alexandre le grand, les références coraniques ou livresques, s’étalent à longueur de vers…
Sous l’effet du charme dû au brio de l’exposé l’imam Moussa GUEYE n’a pu s’empêcher de s’exclamer à l’endroit des érudits présents, comme les prenant à témoin : « kii jàngantu wul dé ! »(Il n’a pas bâclé ses humanités, celui-là, Mama Gor TOP). Il était deux heures du matin et le conférencier venait de conclure une heure de commentaire de l’Or Décanté.
C’est idrissa DIOP, qui hérité du micro, pour un véritable gamou, alternant vers de El hadji malick, de ses fils El Hadji Mansour SY et El Hadji Abdou et des versets du Coran merveilleusement psalmodiés par ses compagnons. Il était en train de nous achever quand Thierno Bachir entra sous la tente.
La parole lui échut, occasion de témoignages sur ses relations avec Cherif Ibrahim, El hadji Abdou, Thierno Saidou et d’un cours sur les degrés de la wilâya, et la place qu’occupèrent El Hadji Oumar, El Hadji Malick et El Hadji Abdou dans la Qutbâniyya.
C’est –à- dire un exposé qui ne peut sortir que de la bouche d’un ‘ârîf bil lâhi, d’un pôle, qui a accédé à certains secrets ! Toute notre gratitude au Seigneur de nous avoir permis d’assister à pareil gamou et d’avoir entendu des choses qui nous renforcent dans notre engagement confrérique.
Croyez-moi, nous avons des maîtres exceptionnels, qui ont eux aussi hérité du plus grand des maîtres de la mystique islamique qui, s’abreuva à la source de celui qui personnifie la Miséricorde (psl).
C’est sous une vive émotion que se termina la soirée, avec les envolées du jeune Sam Mboup, handicapé de la vue et heureusement pas de la vision intérieure! Lorsque reprenant le poème que notre défunt calife (rta)fit en réplique aux caricaturistes du prophète (psl), il dit : « sama wâja demna », nombreux furent ceux qui ne purent retenir leurs larmes- imam mame Gor Top qui fut étudiant de l’ancien recteur de l’université populaire de Tivaouane,boroom daara yi, Imam Sakho de la mosquée que le calife avait construite à Golfe près de chez lui, chérif ibrahima( qui était déjà très ému par les mots de Thierno Bachir à son endroit), bien d’autres encore, votre serviteur ne resta pas de marbre non plus ! Il n’en fallut que peu pour que le terrain sablonneux de Hamo 4 /5 ne s’inondât de larmes…
Le programme avait pris une tournure telle que Chérif dût demander à tous ceux qui avaient été prévus pour prendre la parole d’y renoncer. Ils l’acceptèrent tous sans broncher car conscients que l’objectif avait été atteint : Allah venait de nous gratifier d’un gamou pas comme les autres.
Il revenait à Thierno Abdourahmane à la demande de Thierno Bachir TALL de faire les bénédictions. Qu’Allah les exauce toutes, Lui Qui répond à l’appel du serviteur quand il L’appelle, comme Il le dit dans ce verset de La Vache, s’adressant à Son prophète (psl) : « Wa izâ sa’alaka ibâdî annî fa inni qarîbun, ujîbu da’wata dâ’i izâ da’ânî », Qu’Allah nous accorde longue vie et nous fasse bénéficier des rétributions liées à cette organisation, à nous et à toute la Ummâ !
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