22 novembre 2024
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OPPORTUNITES OFFERTES AVEC ET APRES LE RAMADAN (Par AL Amine Kébé)

A ce titre, il rappelle trois promesses d’Allah relayés par le Prophète Muhammad SAS – à savoir (i) Toute personne qui observe le Ramadan selon ses règles et prescriptions (îmanan’ wahtisàban’), se voit amnistié de tous ses pêchés ; (ii) toute personne qui observe les nawàfils nocturnes pendant le Ramadan en plus d’observer le Ramadan se voit amnistié de tous ses pêchés ; et (iii) toute personne qui célèbre dans l’adoration d’Allah la nuit de la LQ aussi se voit amnistié de tous ses pêchés.

1. La cause de l’amnistie est donc connue et réside dans le respect de ses trois prescriptions. Dès lors, celui qui aura triché sur celles-là, ou en aura diminué la valeur, ou restreindre ses efforts ne récoltera pas la promesse associée ! Et pour étayer cet avertissement, Allah applique un châtiment à celui qui pourtant a observé la Salât – mais ne l’a pas fait dans les règles prescrites de pureté, de concentration, de khuchû-‘ (dévouement total à Allah) et de conformité à la Sunna du Prophète Muhammad – Fa waylun lil Muçallîn…(V. 5 – 7, S.107). L’illustration de la restriction volontaire de l’effort dans l’adoration d’Allah apparaît aussi dans le dialogue entre l’Archange Djibrîl et le Prophète Muhammad SAS lorsque Djibrîl pria Allah de ne pas agréer l’œuvre de qui aura anéanti les chances qu’offre le Ramadan pour ne pas se faire amnistier et c’est le Prophète qui dit ‘Aamiin !’ Car celui-là appartient à la catégorie des dénégateurs de la bénédiction d’Allah après avoir pris connaissance de toutes les opportunités offertes (V. 83, S. 16) – et la majorité de ceux – là conclut le verset sont parmi les incrédules. Or Allah n’agrée pas pour les incrédules, par contre Il agrée uniquement pour les pieux.

2. Toutefois, la condition de l’agrément d’Allah repose sur la formulation de la demande du Pardon d’Allah (Istighfâr), formule que Allah a élevé non seulement au rang de l’Attestation de la Tawhîd (V. 19, S.47), mais aussi a inspiré presque tous les prophètes dans leur adresse à Allah – comme le rappela ‘Umar Ibn ‘Abdul ‘Aziz aux croyants – faites comme avaient fait les prophètes, i.e. demandez Pardon à Allah – Adam (V. 23, S.7), Nûh (V.28, S.71), Ibrahim (V.82, S.26), Mûsà (V. 16, S.28), et tant d’autres (V. 147, S.3). Il y a donc derrière la promesse de l’amnistie l’obligation de suivre l’exemple des prophètes en prononçant, mieux en adoptant l’attitude du demandeur du pardon d’Allah. Et l’Imâm de rappeler que Iblîs reconnaît que les humains ont été éprouvés par le pêché, mais que lui a été éprouvé par la Tawhîd et par le Istighfâr (V. 19, S.47 précité) et qui permet aux humains d’échapper à ses pièges ou de ne pas rester emprisonné là-dans. Quelle aubaine qu’Allah offre à ses serviteurs à travers ce puissant couple de la Tawhid et du Istighfâr. Et l’Imam de conclure ce point en se posant la question – est-ce que ceux qui au sortir du ramadan se (re)mettent aux pêchés et déviances récolteront les promesses précitées ??? Non que Non ! Car…

3. La question fondamentale que se pose tout pratiquant est la suivante – Est-ce que Allah a agréé ce que j’ai accompli comme acte d’adoration ?? En fait, les connaisseurs dira-t-il se préoccupent beaucoup plus de l’agrément par Allah que de l’accomplissement de l’acte d’adoration, car nul ne peut être sûr que Allah ait agréé son acte. Un des Tâbi-în avait une fois soutenu que s’il était sûr que Allah lui agrée uniquement deux Rak’a, il n’aurait plus besoin de se préoccuper du reste, car et c’est Allah qui le dit seuls les pieux accèdent à l’agrément d’Allah (V. 27, S.5) et les pieux sont élevés à la station agréée (V.51, S.45). Pour entrer dans cette station donc et bénéficier à la fois de l’amnistie de ses pêchés, de la sécurité de son sort, et du traitement de faveur de la part d’Allah, il faut rester dans la continuité des bonnes actions qu’enseignent l’adoration d’Allah – Tawhîd, Adhérence à la Sunna du Prophète Muhammad SAS, soin aux parents, bonnes œuvres en direction de la famille, de la communauté, des proches, convenance dans les interrelations sociales, don de soi, assaut contre l’égo, croisade contre Satan, culture du bon cœur, …le tout conduit simplement aux caractéristiques du croyant et que Allah résume dans le début de la S.23. L’Imam de faire remarquer que lorsqu’on dit par exemple que l’humilité est un trait de caractère du croyant (V.2) dans cette Sûrat, il ne s’agit pas d’un qualificatif passager ou circonstanciel, mais d’une qualité intrinsèque et donc qui accompagne le croyant partout et en toute circonstance, il ne s’agit pas de s’inventer une piété pendant le Ramadan et s’en débarrasser après, ou pendant le Hajj et retourner sa veste après…il faut cultiver le trait de caractère dans la continuité et dans la progression en visant toujours un niveau plus élevé qui rapproche asymptotiquement du caractère du Prophète (V. 4, S.68)…car le croyant ignore quand est-ce que Allah lui retire son âme, ni dans quelle circonstance et il souhaite que lorsque cela arrive qu’il soit agréé par Allah, d’où les recommandations de capitaliser le maximum de Hassanâts à travers des actes de Sunna, comme par exemple…

4. Jeûner six jours de Chawàl après Ramadan. Il n y a aucune contrainte pour les six jours, il faut juste les jeûner pendant le mois de Chawàl qui suit Ramadan, pas obligé qu’ils soient immédiatement après le Eid, ni qu’ils soient en continu. La logique derrière est simple. Tout acte du croyant est rétribué à un facteur de 10 (V. 160, S.6) et donc les 30 jours de Ramadan en moyenne procure 300 jours, l’année musulmane (lunaire) comptant 360 jours, pour avoir la valeur d’une année (quelle aubaine), il manquerait 60 jours, divisés par 10 (le facteur de rétribution), cela donne six jours, mais dans la suite de l’action mère pour ne pas perdre le fil. Voilà en tout cas une pratique bien simple, très rassurante et qui procure la valeur d’une année de jeûne. L’Imam conclut par faire remarquer qu’il n’est pas possible de maintenir après le Ramadan le même niveau de nawàfils, de lecture du Qur’ân et de toute autre îbàda pendant le Ramadan, puisque le Ramadan est censé procurer une opportunité spéciale pour redoubler, tripler voire décupler les efforts de bonnes actions.

Toutefois, il est recommandé de maintenir sur chaque échelle de bonne action une base minimale qui assure la continuité et évite les cassures lorsque Ramadan revient. Il a rappelé que le Prophète SAS a recommandé de ne pas s’aventurer dans les actions d’adoration à plus que notre capacité permet – car Allah agrée le peu qui est régulier plus que le trop irrégulier. Il faut donc moduler nos actions de manière à ne pas perdre le fil en dehors du Ramadan et à pouvoir décupler en période de Ramadan pour récolter toutes les promesses. Celui qui espère la bonne compagnie de Son Seigneur, qu’il demeure dans la bonne action (V. 110, S.18) et qu’il ne glisse dans aucun polythéisme !

Puisse Allah élever toutes nos actions pendant le Ramadan à la perfection de son Agrément et qu’Il les comptabilise dans notre balance pour nous inspirer à toujours rester dans le sillage de son Agrément, telle est la voie de sécurité. Aamiin

Avec mes meilleurs Zyars de ce Vendredi 13 (JOUR DE CHANCE?) CHAWWAL 1433 ET 31 (INVERSE DE 13!) AOÛT 2012.

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