– On « entre » tout d’abord dans la prière avec l’intention d’effectuer telle ou telle prière ou l’intention de rattraper telle ou telle prière, en disant : Allaahou Akbar. On appelle ce 1er Allaahou Akbar, le Takbir al ihram en arabe, ou le Kabarou Armal en ouoloff. Il doit respecter 16 conditions pour être validé.
Les 16 chartes de KABAROU ARMAL (conditions de validité)
1. Le Kabarou Armal doit être obligatoirement dit en ARABE ;
2. Il faut faire face à la KAABA ;
3. Il doit être dit en position debout sauf cas de force majeure ;
4. Dire Allaahou en premier et non l’inverse ;
5. Ne pas trop « allonger » la lecture (kheuthie bou yème) ;
6. Ne pas non plus « tirer » sur le premier A ; ne pas dire AAALLAAHOU ;
7. Ne pas dire non plus AKBAAAR mais dire AKBAR (ne pas tirer le dernier A de Akbar) ;
8. Ne pas dire AKBARRR (ne pas appuyer sur le R de manière exagérée) ;
9. Ne pas dire WALLAAHOU AKBAR ;
10. On doit dire ALLAAHOU AKBAR d’un trait – ne pas marquer de pause entre Allaahou et Akbar ;
un grand nombre de fidèles font cette erreur. Ils marquent une courte pause entre les 2 termes et c’est au cours de cette courte pause qu’ils nourrissent l’intention de faire telle prière (le yééné). Si tel est le cas le 1er terme du kabarou armal, à savoir « Allaahou » n’est pas en toute logique « compris » dans l’intention (douguoul ci yééné bi). Ce qui par conséquent « mutile » la prière. Cependant, en ce qui concerne l’intention, nul besoin de la dire ou de l’exprimer à voix haute. Il suffit de se concentrer sur la prière qu’on veut faire, le moment idéal étant d’y penser en même temps qu’on dit le 1er Allaahou Akbar ou alors juste avant. Si on prie derrière un imam on nourrit également l’intention de suivre l’imam (fass yééné roye ilimane).
11. On doit le dire à l’heure de la prière pour valider la prière et non avant l’heure ;
12. Surtout ne pas le dire avant l’Imam ;
13. Faire suivre les 2 mots (toftelé niaari baate yi), ne pas intercaler un autre mot entre les 2
14. Ne pas utiliser un qualificatif ni un superlatif autre que AKBAR
(ex : Allaahou Rahmaane) ;
15. Il faut entendre soi même les paroles (ne donc pas le dire à voix trop basse, imperceptible par ton oreille propre) ; même pour une femme ;
16. Avoir l’intention de faire le Kabarou Armal et non uniquement de se faire l’écho ou le porte parole de l’Imam (ceci, lorsqu’on répète le Kabarou Armal à haute voix pour que les autres entendent) (pour kiye djoteli).
La question de la concentration
Il est difficile de se concentrer sur la prière sans penser aux problèmes « terrestres ». On donne souvent l’exemple d’un homme de Dieu nommé HAATIM AL AZAM qui disait que lorsqu’il priait, il s’imaginait :
– la Kaaba devant lui
(Kaaba bi mingui sama kaname) ;
– qu’il était sur le fameux PONT SIRAT en train de le traverser
(Sirat mingui sama kharanté tank, té mangui key diégui) ;
– Le PARADIS à sa droite
(Aldiana mingui sama ndidioor) ;
– L’ENFER à sa gauche
(Safara, sama tiamogne) ;
– L’ange de la mort juste derrière moi, s’apprêtant à prendre mon âme et que par conséquent, c’est ma dernière prière
(malakal mawti sama guinaw) ;
– et je me situais entre l’espoir (d’être sauvé) et la crainte (d’être en enfer) (digeunté yakaar ak raggal).
Il disait aussi :
– lorsque je récite (au cours de la prière), je le fais correctement, distinctement, je respecte les ponctuations, les consonnes, je tire les voyelles longues… (TAARTIIL) ;
– je me considère insignifiant lorsque je suis en position Rouko (Toroxlou ci Rouko) ;
– je cultive la crainte de Dieu dans les prosternations (Raggal Yalla ci soudjoot yi), et tout en m’efforçant de parfaire ma prière (Selleul).
Une fois qu’on est dans la prière, position debout, on récite (si c’est une 1ère raaka par exemple) :
– la Faatiha
* arrêt (pause) recommandé
• arrêt (pause) obligatoire
– Ensuite, on récite une sourate de son choix ou un verset du Coran.
On s’incline, en posant la paume des mains sur les genoux les doigts légèrement écartés et dirigés en bas vers le sol et non sur les côtés. On appelle cette position Rouko. On dit au moins 3 fois (ou 7 fois) : SOUBEHAANA RABBIYAL AZIIME WA BI HAMEDIHII.
On se relève (siggi ci rouko) en disant : SAMI ALLAAHOU LIMANE HAMIDAHOU (que Dieu entende celui qui le loue).
Lorsqu’on est entièrement debout, dire :
RABBANAA WA LAKAL HAMEDOU (notre Seigneur la louange est à Toi) ou bien :
ALLAAHOUMMA RABBANAA LAKAL HAMEDOU.Dans cette station, il y a des variantes de prières qu’il est possible de dire. Mais on rapporte que Aboubakr Sidikh (que Dieu l’agrée), le premier Khalife du Prophète (Paix sur lui) disait dans cette posture :
RABBANAA LAA TOUZIGH QHOULOUBANAA
BA(H)DA IZ-HADAYTANAA WA HABELANAA
MINE LADOUNEKA RAHMATANE
INEKA ANTAL WAHAABOU (1 fois).
C’est une prière qui se trouve dans le CORAN (sourate n° 3 : Al Imran « la famille d’Imran », verset n° 8) et qui veut dire :
« Oh Notre Seigneur, ne détourne pas nos coeurs après nous avoir dirigés et accorde nous une miséricorde venant de Toi. Tu es le Donateur Suprême. »
Après cela, on va se prosterner (soudjoot) en disant Allaahou Akbar. On pose le front et le bout du nez à terre les mains posées au niveau du visage (presque sous les oreilles – les doigts cette fois ci serrés ; les orteils pointés vers l’Est (la Kaaba) et on dit 3 fois) (ou 7 fois) :OUBEHAANA RABBIYAL A(H)LA (Gloire au Seigneur le très haut).On se relève de la prosternation (siggi ci soudjoot) en disant : Allaahou Akbar et on s’assied. Dans cette position, dire 1 fois :
ALLAAHOUMMA IGHFIRLII WAR HAMENII, WARZOUQHENII
WEUHDINII, WA(H)FOU HANNII, WA AAFINII.
(Oh Allah pardonne moi, aie pitié de moi, pourvois à mes ressources, guide-moi et assure ma protection).Ou bien dire : ALLAAHOUMMA IGHFIRLII (3 FOIS). On se prosterne une 2ème fois, en disant : Allaahou Akbar, et on répète les mêmes formules que lors de la 1ère prosternation, puis on se relève complètement pour faire la 2è raaka en disant : Allaahou Akbar et ainsi de suite.
1ère remarque : lors de toute prosternation le bout du nez doit toucher le sol au risque de devoir refaire la prière au cours de laquelle on a oublié d’inclure le nez dans l’acte de prosternation ; cela en tout cas tant que l’horaire de cette prière n’est pas épuisé. Si l’horaire (Mokhtaar + Dororiou) est passé vous êtes pardonné pour cet oubli ; vous ne refaites pas la prière.
2ème remarque : après la 2ème prosternation de toute 2ème raaka, on s’assied pour réciter le Tachahoud (ou Taaya en ouoloff) comme suit :
ATTAHIYYAATOU LILLAAHI
AZZAKIYYAATOU LILLAAHI
ATTAYYIBAATOUS – SALAWAATOU LILLAAHI
ASSALAAMOU ALEYKA AYOUHANE NABIYYOU
WA RAHMATOUL – LAAHI WA BARAKAATOUHOU
ASSALAAMOU ALEYNAA
WA ALAA IIBAADIL – LAAHIS – SAALIHIINA
ACH – HADOU ANE LAA ILAAHA ILLAL LAAHOU
WAHDAHOU LAA CHARIIKA LEHOU
WA ACH – HADOU ANNA MOUHAMMADANE
ABDOUHOU WA RASSOULOUHOU.
Traduction :
Les saluts sont pour Dieu
Les bonnes oeuvres sont pour Dieu
Les bonnes prières sont pour Dieu
Salut à Toi Oh Envoyé
Ainsi que tous les vertueux serviteurs d’Allaah
J’atteste qu’il n’y a de dieu que Dieu
Sans associé, et j’atteste que Mouhammad est son
Serviteur et envoyé.
3ème remarque :
Lorsqu’on est à la dernière raaka de toute prière, par exemple :
– la 2ème de celle du matin,
– la 4ème de celle du midi,
– la 4ème de celle du milieu de jour,
– la 3ème de celle du coucher du soleil,
– la 4ème de celle du soir,
et qu’on se relève de la dernière prosternation, on s’assied pour dire un Taaya un peu plus long et ce n’est qu’après cela qu’on dit le salut final (Assalaamou Aleykoum) pour terminer la prière.
Le 2ème Taaya donne : on récite les paroles ci-dessus et on rajoute une prière sur le Prophète (Salaatou Alan Nabi) comme suit :
ALLAAHOUMMA SALLI ALAA SEYYIDINAA MOUHAMMADINE
WA ALAA AALI SEYYIDINAA MOUHAMMADINE KAMA SALLAYTA
ALAA SEYYIDINAA IBRAHIIMA WA ALAA AALI SEYYIDINA IBRAHIIMA.
ALLAAHOUMMA BAARIK ALAA SEYYIDINAA MOUHAMMADINE WA ALAA AALI SEYYIDINAA MOUHAMMADINE KAMA BAARAKTA ALAA SEYYIDINAA IBRAHIIMA WA ALAA AALI SEYYIDINAA IBRAHIIME FIL AALAMINE, INNEKA HAMIIDOUNE MADJIIDOUNE.
Traduction :
« Oh mon Dieu prie sur Mouhammad et sa famille comme tu as prié sur Ibrahima et sa famille.Bénis Mouhammad et sa famille comme tu as bénis Ibrahima et sa famille.
Tu es digne de louange et de glorification. »
Puis on dit « Ass – ssalamou Aleykoum » en tournant légèrement la tête vers la droite, et la prière est terminée. Il ne faut pas tourner complètement la tête comme si on se tordait le cou.
– La prière du matin (Soubh) n’a qu’un seul taaya (on fait le complet à ce moment là),
– La prière du midi (Zohr ou Tisbar) en a 2. Après la 3ème raaka, on se relève toujours, immédiatement après s’être relevé de la 2ème prosternation.
– Idem pour la prière du milieu du jour (Asr ou Takusaan) et celle du soir (Icha ou Gué),
– Lors de la prière du coucher du soleil (Timis), on s’assoit après la 2ème raaka, on s’assoit
également après la 3ème, pour le 2è Taaya suivi du salut final.
Après le salut final, que dit-on ?
On fait le « baaqhiyaati – saalihaati » c’est à dire la formule :
SOUBEHAANAL LAAHI WAL HAMEDOU LILLAAHI WAL LAAHOU AKBAR d’un trait (33 fois).
On peut également dire :
SOUBEHAANAL LAAHI (33 fois)
WAL HAMEDOU LILLAAHI (33 fois)
WAL LAAHOU AKBAR (33 fois)
Puis dire 1 fois :
LAA ILAAHA ILLAL LAAHOU WAHDAHOU LAA CHARIIKA LEHOU, LEHOUL MOULKOU, WA LEHOUL HAMEDOU, WA HOUWA ALAA KOULLI CHEY – INE QHADIIROUNE.
Traduction :
Il n’y a de Dieu qu’ALLAH sans associé. A lui la royauté et les louanges ; et il exerce sa puissance sur toute chose.Après le salut final et le baaqhiyaati – saalihaati (les 33 Soubehaanal Laahi Wal Hamedou Lillaahi Wal Laahou Akbar ).
Il est particulièrement conseillé de dire les 2 versets suivants : Aayatoul Koursiyyou (verset n°255 de la sourate n°2 « La Vache »)et Lakhad Djaa – Akoum (versets n°128 et 129 de la sourate n°9 « Le repentir »)Il est rapporté que celui qui récite Aayatoul Koursiyyou après une prière obligatoire, s’il mourrait, irait directement au Paradis.
Quant à Lakhad Jaa – Akoum, celui qui prend l’habitude de le réciter après les prières obligatoires verra également ses fautes pardonnées, sa vie allongée et aura des faveurs et une protection particulière.
Fermer ses prières (en général) par une prière sur le Prophète (Salaatou alan – Nabi). Salaatou alan – Nabi est tout simplement la traduction en arabe de prière sur le Prophète.
Il existe plusieurs variantes de Salaatou Alan-Nabi. Nous en retiendrons cinq ici
1) la variante simple, classique :
ALLAAHOUMMA SALLI ALAA SEYYIDINAA MOUHAMMADINE
WA ALAA AALIHI WA SALLIM
2) le Salaatoul Faatihi :
ALLAAHOUMMA SALLI ALAA SEYYIDINAA MOUHAMMADINIL FAATIHI LIMAA OUGHLIQHA,
WAL KHAATIMI LIMAA SABAQHA, NAASSIRIL HAQQHI BIL HAQQHI, WAL HAADII ILAA SIRAATIKAL MOUSTAQHIIMI WA ALAA AALIHI HAQQHA QHADRIHI WA MIQHEDAARIHIL AZIIME.
3) Le Salaatoul Oummiyyi :
ALLAAHOUMMA SALLI ALAA SEYYIDINA MOUHAMMADINE
ABDIKA WA NABIYYIKA, WA RASSOULIKA,
ANE-NABIYYIL OUMMIYYI
WA ALAA AALIHI WA SAHBIHI WA SALLIM.
4) Azlou salaatou (le salaatou alan nabi « originel ») :
SALLAL LAAHOU ALAA MOUHAMMAD.
5) le Salaatoul Ibrahimi :
ALLAAHOUMMA SALLI ALAA SEYYIDINAA MOUHAMMADINE
WA ALAA AALI SEYYIDINAA MOUHAMMADINE
KAMA SALLAYTA ALAA SEYYIDINAA IBRAHIIMA
WA ALAA AALI SEYYIDINA IBRAHIIMA.
ALLAAHOUMMA BAARIK ALAA SEYYIDINAA MOUHAMMADINE WA ALAA AALI SEYYIDINAA MOUHAMMADINE
KAMAA BAARAKTA ALAA SEYYIDINAA IBRAHIIMA
WA ALAA AALI SEYYIDINAA IBRAHIIME
FIL AALAMINE INNAKA HAMIIDOUNE MADJIIDOUNE.
Cette dernière est la prière sur le Prophète qu’on récite lors des Taaya.
Le Prophète (Sallal laahou aleyhi wa sallam) a dit : « Toute personne qui prie sur moi 80 fois le Vendredi, Dieu lui pardonne les péchés qu’il aurait pu commettre s’il avait vécu 80 ans » (ceci chaque Vendredi).
Enfin, si on a des parents décédés, il est obligatoire après chaque prière de prier pour eux (FIDAOU). Voici une variante de FIDAOU :
– Faatiha
– Salaatoul Alan Nabi
– 11 Qhoul Houwa Allaahou Ahadoune —> jusqu’à la fin (précédé chacun de la Basmallah : Bismil Laahir Rahmaanir Rahiimi).
– 1 Aayatoul Koursiyyou (facultatif).
Puis dire après cela, dire :
« Oh mon Dieu, agrée, accepte notre prière en considération pour le Prophète (ou par égard pour le Prophète (Paix sur lui)), offre – la au Prophète en guise de « Aadiya ». » Gratifie en mes parents, mes amis, mes voisins et tout musulman de grâces et de faveurs particulières. En ouoloff : Yalla, Yalla nga nangou lii ma djangue ci daradièye Yonenté bi (Salla Allaahou aleyhi wa sallam), défal ko ko adiya ; diox yool bi sama waadiour, ak samèye kharit, ak mboolémou dioulites.
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