Le Qur’ân est donc un complice du Ramadan ou plutôt le Ramadan est un témoin du Qur’ân et Allah Révèle cette complicité dans le V185 de la S2 où Il Evoque leur concordance dans le temps pour servir ensemble de guidance et d’argument explicite dans la distinction du chemin éclairé pour TOUS les humains. Et c’est donc les deux qui constituent un argument imbattable. Le Prophète a recommandé de les honorer tous les deux puisque le jour J, ils intercèderont en faveur de leur adeptes – le Qur’ân dira qu’un tel me récitait à longueur de nuit dans ses nawàfils et le Ramadan dira un tel s’est abstenu de toute jouissance durant mon mois, et si les deux témoignages ensemble concordent – ce qui ne peut arriver que pendant le Ramadan – ils poussent leurs adeptes vers le paradis (Hadith). Mais comment donc mettre à profit le Ramadan pour gagner des grades dans l’accompagnement du Qur’ân ? L’Imam citera sans prétendre exhaustif rassure-t-il quelques pistes.
La bénédiction du Qur’ân – Allah Révèle au Prophète que le livre a été révélé avec déjà de la bénédiction (V29, S38), mais cette bénédiction explicite le verset est un germe qui doit être ensemencé par la réflexion de ses signes et par l’étude et ’analyse de son contenu ! Il faut donc commencer par lire le Qur’ân en guise d’acte d’adoration, car tout acte en direction du Qur’ân est un marqueur de bon points – lecture, écoute, compagnie, assemblée du Qur’ân (Mosquée et Tafsîr), analyse, etc. Il n y a pas meilleure période que le Ramadan dira l’Imam. Le Prophète (Hadith) encourageait sa lecture dont il disait que chaque lettre rapporte dix points de bonus à son lecteur, et il détaillait en poursuivant – je n’ai pas dit que Aliflàmmîm est une lettre, mais Alif est une lettre, Làm est une lettre et Mîn est une lettre.
L’absolution des fautes – La lecture et l’analyse du Qur’ân étant un acte de bienfaisance, entraîne du coup dans le précipice des anéantissements les fautes, déviations et errances, car Allah dit Sachez que nul doute que les bienfaisances dissolvent leurs antinomies (V114, S11). Il faut donc multiplier les actes en direction du Qur’ân pour davantage dissoudre nos fautes, errances et pêchés, sans compter qu’une lecture attentive et réfléchie ne peut que nous entraîner dans la guidance – V9, S17, CQFD.
Le Remède des cœurs – Le Qur’ân constitue le remède ce qui est caché dans les cœurs (V57, S10), et tout est en fait caché dans les cœurs – Allah rassure le Prophète que c’est lui qui a libéré son cœur (S94) et ainsi si le cœur n’est pas libéré, s’y cachent se développentdangerueusement les maladies comme les rancœurs, les jalousies comme les envies, les peurs comme les angoisses, les craintes comme les tristesses. Or, le Qur’ân en remède des cœurs apaise toutes ces tensions par la bénédiction et la divinité de son contenu, par la supériorité de son argument, par la charge historique de ses récits et par la récurrence dont Allah en a fait une règle pour tous les croyants (V88, S21). Le Prophète invoquait Allah dans une formule très connue en parlant du Qur’ân – Rabî’a qulûbinà wa jalà-a ahzànina, wa zaheûba humûminà…- Seigneur que la lecture du Qur’ân soit la végétation printanière de nos cœurs, la dissipation de nos craintes, l’anéantissement de nos angoisses. La formule contenue dans le Xatm (invocation de clôture) est tout aussi révélatrice de tout ce que le Qur’ân peut apporter comme remède, comme lumière, comme guidance, comme escompte pour le jour J et dans diverses circonstances et séquences de vie…comment aussi, il peut à la manière de Transformers (film de sci-fi) s’adapter à la demande du client pour lui venir en secours.
La confirmation de la Foi – Le prophète S’AwS ne cessait de rendre grâce à Allah pour la bénédiction de la Foi (Alhadmulil-Làh ‘alà ni’matil Îmàn) et tout ce qui renforce la Foi est une bénédiction encore plus sujette à gratitude. Or, le Qur’ân étant le meilleur des Zikr (évocation du nom d’Allah – Hadith), réveille dans le cœur du croyant ce souvenir immuable de la rencontre primitive avec Dieu (Souleymane Bachir), mais le souvenir peut s’affaiblir et devenir erratique ou ondulatoire ; ce qui maintient le cœur du croyant en orbite permanente sur la face de Dieu, c’est la lecture des signes du Qur’ân (V2, S8), et là la lecture textuelle (que peut signifier le Zikr) ne suffit plus, il faut une lecture primée et c’est donc ce qu’Allah Enseigne dans ce verset en révélant que l’évocation des signes (Âyàtuhû) du Qur’ân augmente leur Foi et les amène au stade du Recours (Tawakkul – fin du verset) à leur Seigneur.
Les deux Axes de la courbe – Les mathématiciens distinguent le plan de l’espace en géométrie par le nombre de variables à représenter (2 pour le plan) et 3 pour l’espace, mais dès que nous parlons d’espace-temps, il faut une 4ème variable et on ne peut plus faire une représentation ni géométrique, ni spatio-temporelle. Les courbes sont donc ramenées à deux dimensions sur deux axes fondamentaux (X à l’horizontal et Y à la verticale). Le prophète avait déjà anticipé pareil référentiel en annonçant que tant que nous nous conformons à ces deux dimensions, nous ne perdrons jamais la guidance (Nord ?). Et il y a tout dans cette guidance, autant ce que nous désirons attirer que ce que nous entendons rejeter. Le Prophète encourageait ainsi les croyants à ne jamais quitter la compagnie du Qur’ân et que chacun sera jugé sur le dernier verset qu’il aurait récité.
Plus vous lisez, mémorisez, analysez, accompagner, écouter, appliquer le Qur’ân, plus vous montez en grade sur l’échelle de la vertu et de la proximité avec Allah . Ceux qui délaisseront le Qur’ân risqueront un témoignage contre eux et ceux qui feront du Qur’ân un compagnon fidèle savoureront non seulement une compagnie de luxe et de vertu, mais seront aussi bien protégés de toute trébuche, de tout mal, de toute manigance, de toute méchanceté, de toute envie ou jalousie, ils seront dans le cercle de protection de Dieu que Satan lui-même a reconnu ne pas être en mesure de percer (Vs39-40, S15). N’est-ce pas avant toute lecture du Qur’ân la formule d’introduction consiste à chercher protection auprès d’Allah de Satan le rebelle honni (Aûzu bil-Làhi minach-Chaytànir-Rajîm) tel qu’ordonné par Allah (V98, S16), car Satan n’a aucun pouvoir sur ceux qui en plus de démontrer la Foi cherchent le recours auprès d’Allah (V99) dont un des moyens supérieurs est la lecture du Qur’ân comme évoqué plus haut (V2, S8).
Justement, c’est ce dont il s’agit pour le Ramadan – Foi, Recours en Allah, vide de Satan, le tout en phase avec la promesse triple et bonifiée de Dieu – sur chaque tiers du mois – Pardon, Miséricorde et Amnistie du châtiment.
Qu’Allah Consolide dans nos cœurs, esprits, organes et sens, l’amour et l’attachement du Qur’ân, qu’Il nous Inspire à sa pratique tous azimuts (lecture, écoute attentive, analyse, étude, exégèse, mise en application, palpitation), qu’Il Agrée notre jeûne et toutes les pratiques avec, qu’Il nous Pardonne et nous Inspire le pardon en faveur des autres, qu’Il nous Amnistie à jamais du châtiment, qu’Il nous Accorde encore de longues années à célébrer le Ramadan, toujours avec plus de ferveur, plus de capacités, plus d’élans spirituels, plus de générosité en tout genre, qu’Il nous Sauvegarde dans ce cercle de pureté à l’abri de tout mal et qu’Il Habite notre cœur à jamais.
Il n’est pas possible d’évoquer un tel thème en pareille circonstance sans rendre un hommage humble à Cheikh Ustaz Ibràhim Barham Diop, rappelé à Dieu cette semaine.
Que le Qur’ân dont il a démontré Amour et attachement profonds Intercède en sa faveur et que tout le bien qu’il a su offrir durant sa vie lui retourne en lumière sur lumière (V35, S24) dans sa tombe, dans son Barzaq et l’escorte jusqu’au paradis. Que son héritage soit honoré au sein de sa famille et que son souvenir continue d’habiter les coeurs des amoureux du savoir et de la sagesse – savoir et sagesse dont il était Alhamdulilàh si imbu et tant inspiré…Aamiin!
Best Zyars et Ramadan Mubàrak
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